4e édition du festival Kalieh : À la découverte de la danse « Gbofé » de Sononzo (Mankono)

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À l’occasion de la 4ᵉ édition du Festival Kalieh, le village de Sononzo, situé dans la sous-préfecture de Dianra-village, région du Béré, a vibré au rythme du Gbofé, une danse traditionnelle ancestrale de l’ethnie Koyaka dans la région du Béré. À la tête des festivaliers, le professeur Coulibaly Nanourgo, a été accueilli le vendredi 11 avril 2025 par cette danse dans une ambiance à la fois solennelle et festive.

Symbole de l’identité culturelle Koyaka, le Gbofé est une danse guerrière accompagnée d’un masque, d’un porteur de daba rappelant l’ancrage agricole de la région et d’un chœur de femmes aux chants, soutenant les instrumentistes.

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Une tradition enracinée dans l’histoire mandingue

Pratiquée dès le 13ᵉ siècle dans l’ancien empire Mandingue, la danse Gbofé servait autrefois à fortifier les guerriers partant au combat ou à célébrer le retour victorieux du roi et de ses troupes. Aujourd’hui, bien qu’elle ait disparu dans de nombreuses régions, elle demeure vivante dans certains villages comme Sononzo, Tienigboué, Mondoukou, etc ou encore chez les Tagbana à Katiola et à Sikasso, au Mali.

Réservée exclusivement aux hommes, l’initiation à la pratique et à la manipulation des instruments, notamment les trompettes traditionnelles fabriquées à partir de racines d’arbres reste un rituel strictement codifié. Le Gbofé accompagne les grands moments de la vie : mariages, baptêmes de nobles, hommages aux chefs d’État ou encore événements culturels majeurs.

Un art porteur de sens et de valeurs

Au-delà de sa dimension artistique, le Gbofé joue un rôle essentiel dans la transmission des valeurs sociales. Ses messages varient selon les circonstances, allant des louanges et remerciements aux messages éducatifs et moraux. Il confère respect et prestige à ceux qui maîtrisent cet art, et favorise l’intégration de l’individu dans la société.

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Le passage du festival Kalieh à Sononzo a été un moment fort pour la valorisation et la préservation de ce patrimoine immatériel.

Karina Fofana

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