Affaire de diffamation : Damana Pickass entendu par la police suite à une plainte de Bamba Yacouba

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Le vice-président du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), Damana Adia Pickass, a été entendu ce mercredi 16 avril 2025, par les services des enquêtes générales de la préfecture de police d’Abidjan. Sa convocation, transmise sans indication précise des faits qui lui étaient reprochés, suscitait interrogations et spéculations. Mais les contours de cette affaire se sont éclaircis au fil de la journée. Damana Pickass entendu par la police suite à une plainte de Bamba Yacouba.

Selon des sources proches du dossier, cette audition fait suite à une plainte pour diffamation déposée par Bamba Yacouba, ancien porte-parole de la Commission Électorale Indépendante (CEI). Celui-ci reproche à Damana Pickass des propos tenus lors d’une récente interview accordée à la télévision. 

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En effet, invité de l’émission Le Grand Talk sur Life TV, le 3 avril 2025, Damana Pickass est revenu sur un épisode emblématique de la crise post-électorale de 2010. Une vidéo virale, remise en circulation ces derniers jours, montre le responsable politique déchirant une déclaration que s’apprêtait à lire Bamba Yacouba, alors représentant de la CEI. Cette scène, restée dans les mémoires, portait sur l’annonce de résultats très contestés de l’élection présidentielle. 

Interrogé sur ce moment controversé, Damana Pickass a formulé de graves accusations à l’encontre de Bamba Yacouba. Selon lui, ce dernier aurait proclamé unilatéralement les résultats de la diaspora, en violation des procédures internes de la CEI. Il l’accuse également d’avoir invalidé des votes, notamment en France, sur des fondements qu’il juge infondés. « La CEI, qui était censée organiser les élections, n’a pas respecté les règles qu’elle s’était elle-même fixées », a-t-il affirmé, pointant du doigt un manquement grave aux principes de l’État de droit. 

« Il a également pris sur lui la responsabilité d’invalider certains scrutins, notamment celui de la France, sous prétexte qu’il y avait eu des troubles »

Damana Pickass a expliqué son geste en accusant Bamba Yacouba d’avoir proclamé, de manière unilatérale, les résultats de la diaspora, sans respecter l’étape de consolidation prévue par la procédure électorale. « Il a également pris sur lui la responsabilité d’invalider certains scrutins, notamment celui de la France, sous prétexte qu’il y avait eu des troubles dans un bureau de vote. Pourtant, ces résultats donnaient largement vainqueur le Président Laurent Gbagbo », a-t-il insinué.  Des déclarations qui ont conduit Bamba Yacouba à porter plainte, estimant avoir été diffamé publiquement. 

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Après plusieurs heures d’audition, Damana Pickass a pu regagner son domicile sans être placé en garde à vue. Aucune poursuite immédiate n’a été engagée contre lui, mais l’affaire pourrait connaître des rebondissements en fonction de l’évolution de la procédure judiciaire. Alors que le contexte politique reste tendu à l’approche de l’élection présidentielle de 2025, cette affaire remet en lumière les cicatrices encore vives de la crise de 2010 et les responsabilités toujours débattues des différents acteurs de cette période. 

Prince Beganssou 

Côte d’Ivoire : Damana Pickass de nouveau convoqué à la préfecture de police d’Abidjan


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