Dans le cadre du Salon international de l’agriculture de Paris (SIA) 2025, PALMCI, une filiale du groupe SIFCA, a organisé un panel sur l’agroforesterie ce mercredi 26 février 2025, mettant en lumière les avantages multiples de cette approche innovante. Raymond Tagouya, directeur du développement agricole et de l’approvisionnement à PALMCI, a souligné l’importance de cette pratique pour relever les défis actuels liés à la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, tout en contribuant à la restauration du couvert forestier.
La question de la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest est au cœur des préoccupations, particulièrement avec une population qui devrait atteindre 800 millions d’habitants d’ici 2050. Selon Raymond Tagouya, l’agroforesterie pourrait jouer un rôle clé dans la réponse à cette problématique. « L’agroforesterie est certes une solution pour restaurer le couvert forestier, mais elle permet également de répondre aux enjeux de souveraineté alimentaire. Elle représente un axe stratégique pour nourrir les populations à venir », a-t-il affirmé.
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PALMCI entend se positionner comme un leader dans l’intégration de l’agroforesterie au sein des pratiques agricoles en Côte d’Ivoire. L’entreprise veut jouer un rôle moteur dans l’adoption de cette approche, associant le secteur privé, les institutions publiques, et des acteurs spécialisés dans l’aménagement et la finance carbone. Le groupe entend ainsi favoriser l’implantation de l’agroforesterie au cœur du milieu paysan, un secteur crucial pour la Côte d’Ivoire.
Les retombées économiques de l’agroforesterie sont également au centre des préoccupations. En plus de restaurer l’environnement, cette approche offre des perspectives de revenus pour les petits paysans grâce à la production de crédits carbone, qui s’inscrit dans le cadre de la responsabilité environnementale et sociale de la Côte d’Ivoire. « Ce modèle pourrait également apporter des revenus supplémentaires pour les agriculteurs ivoiriens, tout en contribuant à la réduction de l’empreinte carbone du pays », a ajouté Tagouya.

Frédérique Willard, responsable de l’équipe projet de la division agriculture et développement rural à l’Agence française de développement (AFD), a salué l’engagement de l’entreprise dans cette démarche. « PALMCI est un acteur majeur en Côte d’Ivoire qui, avec son soutien à l’agroforesterie et la production de crédits carbone, peut être un moteur dans le domaine de l’agriculture durable », a-t-elle déclaré. Elle a également insisté sur l’importance de cette collaboration entre les secteurs public, privé, et financier pour garantir un impact positif à long terme.
L’initiative de PALMCI au SIA 2025 a ainsi permis de mettre en avant une vision ambitieuse de l’agroforesterie, non seulement comme un levier pour restaurer les écosystèmes forestiers, mais aussi comme une solution viable et profitable pour les agriculteurs. La Côte d’Ivoire, à travers ces projets, pourrait bien devenir un modèle pour l’Afrique de l’Ouest en matière d’agriculture durable, alliant enjeux environnementaux et développement économique.
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L’agroforesterie, selon Raymond Tagouya, apparaît donc comme une réponse incontournable aux défis environnementaux et alimentaires du futur, offrant une voie de croissance verte pour l’Afrique et la Côte d’Ivoire.
Prince Beganssou
Envoyé Spécial à Paris