Le 9 mars 2025, dans un contexte de sécheresse extrême et de pénurie de fourrage, l’Algérie a annoncé la mise en place d’un plan d’importation massif de moutons pour répondre à la demande croissante de viande rouge et stabiliser les prix. Cette décision, prise par le président Abdelmadjid Tebboune, vise à soulager une population frappée par la hausse des prix de la viande, tout en tentant de préserver une partie du cheptel national, dont le nombre ne cesse de diminuer depuis plusieurs années.
Le pays fait face à une situation agricole sans précédent. Pour la septième année consécutive, l’Algérie subit une chaleur extrême et des précipitations inférieures à la moyenne, affectant gravement l’élevage et l’agriculture. Cette sécheresse record a non seulement réduit les récoltes mais a aussi augmenté le prix du fourrage, notamment dans les hauts plateaux du nord de l’Algérie. En conséquence, le nombre de moutons a diminué, aggravant la crise de l’élevage.
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Le gouvernement a donc opté pour une solution radicale : l’importation d’un million de moutons. Cette mesure vise à répondre à la demande accrue de viande rouge, notamment à l’approche des fêtes religieuses où la consommation de viande est particulièrement importante. L’importation massive de moutons pourrait ainsi contribuer à la stabilisation des prix, tout en permettant de réduire les tensions liées à l’offre et à la demande sur le marché local.
Cette décision intervient après une série de mesures mises en place par le gouvernement algérien pour lutter contre l’inflation des prix, notamment ceux des produits alimentaires de base. Si la situation actuelle reste préoccupante, ce plan pourrait offrir un répit temporaire face à la frustration croissante de la population qui peine à faire face à la flambée des prix.
Le Maroc, voisin de l’Algérie, fait face à une situation similaire. Le roi Mohammed VI a lui aussi lancé un appel inédit à sa population en les exhortant à renoncer à l’achat de moutons pour préserver leur pouvoir d’achat, une première depuis 29 ans. Cette décision survient également dans un contexte de sécheresse prolongée et de hausse des prix des produits agricoles, exacerbant les difficultés économiques dans la région.
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En somme, l’Afrique du Nord, en proie à des conditions climatiques extrêmes, est confrontée à des défis majeurs pour garantir la sécurité alimentaire et préserver le pouvoir d’achat des populations. Si les mesures prises par l’Algérie et le Maroc permettent d’apporter un soulagement temporaire, elles soulignent aussi la nécessité d’adopter des solutions durables pour faire face à l’impact du changement climatique sur l’agriculture et l’élevage. Les mois à venir seront décisifs pour mesurer l’efficacité de ces stratégies et leur impact sur la stabilité socio-économique de la région.
Afriksoir
