Amadou Coulibaly répond aux accusations du Burkina Faso : « La Côte d’Ivoire n’a jamais participé à la déstabilisation d’un pays voisin »

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Amadou Coulibaly
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Le ministre porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a tenu à clarifier la position de la Côte d’Ivoire face aux récentes accusations portées par le Burkina Faso. Selon ces dernières, un groupe d’individus résidant en Côte d’Ivoire aurait été impliqué dans des tentatives de déstabilisation du Burkina Faso, en collaboration avec des puissances occidentales.

Le ministre burkinabè de la Sécurité, Mahamadou Sana, a en effet déclaré que des civils et anciens militaires, basés en Côte d’Ivoire, avaient orchestré des opérations de propagande et de subversion contre son pays. « Il est porté à la connaissance du public burkinabè et de la communauté internationale que des individus résidant en République de Côte d’Ivoire se sont activés dans une entreprise de subversion contre notre pays », a-t-il déclaré. Ce groupe, qualifié d’« acteurs du chaos », aurait, selon Sana, pour objectif de fragiliser le gouvernement burkinabè.

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Face à ces accusations, Amadou Coulibaly s’est exprimé ce lundi 30 septembre 2024, lors d’une conférence de presse à Abidjan. « Ce sont les autorités burkinabè qui nous ont informés. Nous pensons qu’elles en savent beaucoup plus qu’elles ne l’ont dit », a-t-il souligné avant d’ajouter : « La Côte d’Ivoire n’a jamais participé à la déstabilisation d’un pays voisin. Elle n’a pas l’intention de le faire. »

Côte d’Ivoire, une tradition d’hospitalité

Le porte-parole du gouvernement ivoirien a également rappelé la tradition d’hospitalité et de solidarité de son pays. « Nous avons près de 60 000 réfugiés burkinabè qui ont fui les actes de terrorisme dans leur pays, et notre sol héberge officiellement un peu plus de 3 millions de Burkinabè », a-t-il précisé, soulignant les liens historiques entre les peuples des deux nations. « Nos peuples ont des relations historiques qui datent d’avant même la constitution de nos États, et ces peuples vont demeurer. Il n’y a donc aucune raison de mener des actions qui puissent diviser ces peuples. »

Ces propos visent à apaiser la situation et à réaffirmer l’engagement de la Côte d’Ivoire en faveur de la paix et de la stabilité régionale, alors que les tensions entre les deux pays semblent s’exacerber. Pour l’instant, aucune preuve concrète n’a été présentée par les autorités burkinabè pour étayer ces accusations, mais la vigilance reste de mise de part et d’autre de la frontière.

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Dans un climat de défiance croissante, cet échange diplomatique pourrait toutefois compliquer les relations entre ces deux voisins de l’Afrique de l’Ouest, alors que la sous-région est déjà marquée par des crises sécuritaires liées au terrorisme et à l’instabilité politique.

Prince Beganssou

Modification de l’article 185 du Code pénal ivoirien : « Certains qui crient aujourd’hui ont gouverné le pays avec cet alinéa » (Amadou Coulibaly)


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