Pourquoi sommes-nous-là ce matin ? Vous savez tous qu’en politique, aucune voix ne peut être considérée comme acquise d’avance. Pour cette raison, le Président Henri Konan Bédié ne manque aucune occasion pour élever le niveau de connaissance des masses et des élites afin que tous décident en connaissance de cause.
Nous nous retrouvons, ce matin, avec la bénédiction du Président Henri Konan Bédié, Président du PDCI-RDA, Président de la plateforme CDRP, leader incontesté de l’opposition ivoirienne significative, pour deux raisons fondamentales.
Premièrement :
• pour nous prononcer sur la situation socio-politique qui prévaut en Côte d’Ivoire depuis le 6 août 2020 ;
• dans le respect des valeurs qui fondent la république ;
• dans le respect de la dignité humaine et dans la responsabilité.
Deuxièmement :
• pour donner un sens à l’appel à la désobéissance civile, lancé par le Président Henri Konan Bédié, Président du PDCI-RDA, Président de la CDRP.
Cette Conférence de presse s’inscrit dans le cadre de la lutte pacifique engagée par les forces vives significatives de la Côte d’Ivoire, unies et rassemblées autour du Président Henri Konan Bédié, pour la défense de la Constitution de 2016, notre loi fondamentale.
Deux grands axes structurent notre communication de ce jour. Il s’agit, après une brève introduction et avant ma conclusion, de : rappeler le bilan des luttes armées pour la construction de l’Etat de droit de 1893 à nos jours et de dire pourquoi le Président Henri Konan Bédié a raison de se résoudre à lancer, d’un commun accord avec toutes les forces de l’opposition ivoirienne, un appel à la désobéissance civile pour la défense de la loi fondamentale.
Le Plan de notre exposé liminaire.
Introduction
I- Rappeler le bilan des luttes pour la construction de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire de 1893 à nos jours.
II- Dire pourquoi le Président Henri Konan Bédié a raison de se résoudre à lancer un appel à la désobéissance civile dans la réalisation du rêve commun toujours renouvelé de construction de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire.
Conclusion
Introduction
Mesdames, Messieurs les journalistes,
Chers invités,
La Côte d’Ivoire est le fruit de la Colonisation française. La colonisation est un déni de liberté et d‘Etat de droit instauré par l’Administration coloniale en Côte d’Ivoire de 1893 à 1960. Face à ce régime, pas du tout vertueux en matière de respect des droits de l’homme et du citoyen, comment vont réagir les populations de la Côte d’Ivoire ?
Les Ivoiriens ont eu deux réactions :
1- le recours à la lutte armée pour tenter d’empêcher ou de changer cet ordre de déni de liberté,
2- le recours à la désobéissance civile pour s’émanciper de cet ordre de déni en tous genres.
I.1 le bilan de la lutte armée de 1893 à nos jours
La lutte armée a été expérimentée par les populations ivoiriennes en Côte d’Ivoire au Nord, au Sud, à l’Est, à l’Ouest, au Centre, au Centre-Ouest. Il ressort que tous les leaders (résistants) qui ont fait de la lutte armée et du règne du chaos leurs instruments privilégiés de combat pour l’avènement de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire ont tous été vaincus par l’Administration coloniale.
Que retenir au bilan ?
Au bilan, nous disons que la lutte armée pour renverser ou retarder l’ordre colonial, s’est avérée contre-productive dans le combat pour la conquête des droits et libertés en Côte d’Ivoire.
Pourquoi ?
Tenez,
Dans le Nord, les empires de Samori Touré et de Kong, les royaumes du Kabadougou et de Bouna ont été défaits. Dans l’Est et le Centre, les royaumes Abron, Agni et Baoulé ont été vaincus. Dans le Sud, les Abbey, les Abouré, les Ebrié, et les Adjoukrou ont été défaits. Dans l’Ouest et le Centre-Ouest, les Gagou, les Gouro, les Dida, les Dan, les Wè et les Bété ont été également vaincus militairement.
En 1920, en dépit des résistances armées, le territoire ivoirien a été totalement conquis et soumis par l’Administration coloniale française. Nous notons donc que dans la volonté des Ivoiriens de vivre dans un Etat de droit, la lutte armée ne nous a apporté aucune victoire durable.
Attention cependant !!!
La résistance armée a été vaincue, c’est vrai… mais elle n’a jamais été synonyme de capitulation de la part du peuple de Côte d’Ivoire dans sa quête de liberté et dans sa volonté de vivre dans un Etat de droit. Dans ces conditions, que vont proposer les populations ivoiriennes en tirant des leçons des luttes passées ?
Dès le début des années 1930, les populations ivoiriennes vont opter pour des méthodes d’action pacifique, notamment la désobéissance civile… sous l’impulsion et la conduite éclairées et sages du Président Félix Houphouët-Boigny, père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne… (Pourquoi et comment ?)
I.2 La désobéissance civile: une arme de combat pacifique pour des victoires légales
Félix Houphouët-Boigny et la quête de libertés par la désobéissance civile
Comme le dit le Pr Jean-Noël Loucou, pour le Président Félix Houphouët-Boigny et ses compagnons, les défaites militaires du passé vont servir « de référence et de mythe mobilisateur à la lutte anticolonialiste pacifique » que vont mener victorieusement le Syndicat Agricole Africain et le PDCI-RDA. C’est pourquoi, dès après la seconde guerre mondiale, le Président Félix Houphouët-Boigny et ses compagnons s’engagent à remporter des victoires légales en ayant à nouveau recours à la désobéissance civile.
Avec la désobéissance civile comme arme de combat pacifique, la Côte d’Ivoire a remporté des victoires légales et durables. La plus grande victoire qu’il nous faut magnifier, c’est celle qui fait qu’incontestablement, en 1960, la Côte d’Ivoire devient un Etat libre et indépendant, foncièrement attaché à l’Etat de droit, à l’équité, à la paix et à la justice, sans tirer un seul coup de fusil en direction des oppresseurs.
En guise de conclusion partielle, nous disons que, depuis le début des années 1930, la désobéissance civile comme arme de combat pacifique est celle dont l’utilisation convient aux Ivoiriens pour résoudre des problèmes politiques complexes comme ceux auxquels ils sont confrontés aujourd’hui. Pour le Président Félix Houphouët-Boigny, et son digne héritier, le Président Henri Konan Bédié, tout recours à la violence ou à la force des armes n’apporte aucune solution durable aux problèmes politiques.
Dans ces conditions, quelle est la signification qu’il faut donner à l’appel à la désobéissance civile que le Président Henri Konan Bédié lance en 2020, dans le cadre de la mobilisation citoyenne et pacifique pour la défense de la Constitution de la Côte d’Ivoire ?
II. Le Président Henri Konan Bédié a-t-il raison de se résoudre à appeler à la désobéissance civile?
Mesdames, Messieurs les journalistes,
Chers invités,
Nous ne le dirons jamais assez, « la politique, ce sont les idées, et les idées, c’est la politique… ». Avant de répondre à cette question que certains se posent, sans trouver les bonnes réponses, nous voudrions apporter notre modeste contribution qui les aidera certainement. Bien sûr, en puisant, bien entendu, dans l’histoire de la Côte d’Ivoire qui regorge incontestablement de tant de réponses en la matière (pourtant).
Parce que c’est dans notre histoire que se trouve notre avenir, voici ce que l’histoire de la Côte d’Ivoire, notre pays, révèle dans la volonté des Ivoiriens de vivre dans un Etat de droit, en ayant pour arme de combat, la désobéissance civile.
II.1 Pour cela, trois questions préalables à propos de la désobéissance civile en Côte d’Ivoire sont posées
Première question
La pratique de la désobéissance civile est-elle une première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire ?
Deuxième question
La désobéissance civile est-elle utile, voire indispensable dans la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui ?
Troisième question
L’appel à la désobéissance civile renvoie-t-il à un appel au désordre ou à l’insurrection, ou encore aux casses ?
La désobéissance civile est-elle une première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire ?
Non ! Non et non !!!
En 1932, la désobéissance civile est le choix du jeune Médecin de 27 ans, Félix Houphouët-Boigny, qui, dès 1932, publie « on nous a trop volés », alors qu’il est lui-même fonctionnaire de l’Administration coloniale. Quand un fonctionnaire de l’Administration coloniale publie une telle lettre, invitant les peuples colonisés à douter du système de collecte des produits agricoles mis en place par le régime colonial, cela s’appelle : la désobéissance civile.
La désobéissance civile est-elle une première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire ?
Non! Non et non!!!
En 1944, la création du Syndicat Agricole Africain par des Africains, bel et bien citoyens français, pour lutter contre les abus de la colonisation, est un acte de désobéissance civile. Les pionniers du Syndicat Agricole Africain se sont donc servis de la désobéissance civile, cet outil de paix, pour renoncer à leurs avantages et prestiges sous l’Administration coloniale et s’engager dans le combat pacifique d’émancipation des peuples colonisés.
Gloire leur soit rendue !!!!
La désobéissance civile est-elle une première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire ?
Non! Non et non!!!
En 1945, l’élection du Président Félix Houphouët-Boigny comme député au parlement français (Assemblée Constituante) envers et contre les candidats soutenus par la colonisation constitue également un vrai acte de désobéissance civile. Ce vote massif et courageux en faveur du Président Félix Houphouët-Boigny, malgré les pressions de toutes sortes que subit ce peuple, n’est rien d’autre qu’un acte de désobéissance civile.
Au bilan, l’on doit retenir que la désobéissance civile, c’est-à-dire refuser – sans contrainte aucune – d’obéir à un ordre illégal, est une arme de combat pacifique, chère au Président Félix Houphouët-Boigny. C’est ce que perpétue, fort heureusement aujourd’hui, son digne successeur, le Président Henri Konan Bédié.
La désobéissance civile est-elle une première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire?
Non ! Non et non!!!
En 1946, le Congrès du RDA à Bamako, rassemblant des députés, sujets français qui se mobilisent pour dénoncer les abus de la colonisation à travers un manifeste, est aussi un acte de désobéissance civile. C’est le lieu de noter qu’en dehors de Gabriel d’ARBOUSSIER, ancien député à l’époque de la signature, tous les autres signataires du manifeste du RDA, Félix Houphouët-Boigny, Député de la Côte d’Ivoire, Lamine Gueye, Député du Sénégal-Mauritanie, Jean Félix Tchicaya, Sourou Migan Apithy, Député du Dahomey-Togo, Fily Dabo Sissoko, Député du Soudan-Niger, Yacine Diallo, Député de la Guinée, étaient exclusivement des députés en fonction. Leur mobilisation courageuse qui a libéré sans casses, ni violences, treize anciennes colonies françaises du joug colonial est manifestement un acte de désobéissance civile.
La désobéissance civile est-elle une première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire?
Non ! Non et non!!!
Au début des années 1960, le refus de la double nationalité opposé à Félix Houphouët-Boigny par le peuple de Côte d’Ivoire est aussi un acte de désobéissance civile. Par ce refus, le peuple n’a pas suivi son chef charismatique qu’est le Président Félix Houphouët-Boigny au seul motif que le choix du chef n’était pas conforme à ses aspirations. Voici une belle victoire obtenue par la désobéissance civile.
La désobéissance civile est-elle une première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire?
Non ! Non et non!!!
En 1990, le retour au multipartisme a été le fruit de la désobéissance civile. En se mobilisant pacifiquement, mais de façon résolue contre le refus du Président Félix Houphouët-Boigny d’aller au multipartisme, violant ainsi, l’article 7 de la Constitution, le peuple de Côte d’Ivoire, à travers la désobéissance civile, a obtenu de son chef que la Constitution en son article 7 soit respectée, à commencer par lui-même. Voici encore un exemple de victoire de la désobéissance civile en Côte d’Ivoire.
La désobéissance civile est-elle une première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire?
Non ! Non et non!!!
En 1990, à l’occasion des plans d’ajustement structurel proposés par les Institutions de Bretton Woods, le Président Félix Houphouët-Boigny a décidé que les salaires soient diminués. Jugeant cette décision contraire à ses aspirations, le peuple de Côte d’Ivoire a dit non à son chef charismatique à travers des mobilisations pacifiques mais résolues, et le chef s’est incliné et a accédé à la requête légitime du peuple. Voici encore une fois une belle victoire de la désobéissance civile à l’ivoirienne, digne d’un peuple épris de paix, d’équité et de justice.
La désobéissance civile est-elle une première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire?
Non! Non et non !!!
En 1993, au décès du Président Félix Houphouët-Boigny, la démission courageuse du Ministre des Affaires Etrangères d’alors Essy Amara, du Ministre de l’Intérieur, Emile Constant Bombet et du Ministre de l’environnement, de la Construction et de l’Urbanisme, Ezan Akélé, afin que s’ouvre le processus de remise du pouvoir au Président de l’Assemblée Nationale de l’époque, par l’application de l’article 11 de la Constitution faisant du Président de l’Assemblée Nationale le successeur légal du Président défunt. Voici un autre symbole de ce qu’est la désobéissance civile.
La désobéissance civile est-elle une première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire?
Non! Non et non!!!
En 1993, le peuple de Côte d’Ivoire, en se rangeant pacifiquement du côté de l’article 11 de la Constitution, a fait preuve de désobéissance civile. La succession pacifique du Président Félix Houphouët-Boigny par le Président Henri Konan BEDIE est bel et bien une victoire de la désobéissance civile pour qui connaît l’histoire de la Côte d’Ivoire. Nous n’en dirons pas davantage…
La désobéissance civile est-elle une première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire?
Non! Non et non!!!
En 1994 (juin et juillet), la pression du PDCI-RDA, son Parti, et de tous les autres partis politiques ainsi que les parlementaires, exercée sur le Président Henri Konan BEDIE alors Président de la République, malgré son refus de le faire, pour que l’article 5 de la Constitution qui consacre le droit de vote exclusivement aux nationaux soit appliqué, est un acte de désobéissance civile. L’application effective de l’article 5 de la Constitution a été une nette victoire de la désobéissance civile.
Nous disons « nette victoire », parce que le PDCI-RDA dont il est le Président a refusé de le suivre au seul motif que le suivre constituait une violation flagrante de la Constitution, ce qui serait inadmissible et incompréhensible pour un Président qui est venu au pouvoir par le respect scrupuleux de la Constitution. Comme quoi, le PDCI-RDA sait dire « non » même quand il s’agit de ses chefs. Qui dit mieux ?
La désobéissance civile est-elle une première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire?
Non! Non et non!!!
Entre 2010 et 2011 (avec la crise postélectorale), le départ volontaire du Président Henri Konan Bédié de sa résidence pour trouver refuge à l’hôtel du Golf, la création de la télévision TCI opposée à la RTI, la prestation de serment au Golf, la démission du Premier Ministre d’alors et son ralliement aux Autorités du Golf, la constitution d’un gouvernement au Golf, la démission de certains ministres du gouvernement GBAGBO, la démission et la désobéissance de certains préfets, le rappel de certains Ambassadeurs et la nomination de nouveaux Ambassadeurs pour les remplacer à partir du Golf,…constituent de belles victoires de la désobéissance civile à l’ivoirienne.
Toujours, au regard de tout ce qui précède, qui peut oser dire que le Président Henri Konan BEDIE serait devenu un pyromane, un casseur au motif que, face à ce qu’il estime illégal aujourd’hui comme ce fut le cas hier, il en appelle, dans la pure tradition ivoirienne, à la désobéissance civile ? Cela s’appelle tout simplement en droit la « jurisprudence ».
Au regard de ce qui précède, nous disons que l’appel à la désobéissance civile n’est pas une première dans l’histoire politique de la Côte d’Ivoire. Loin s’en faut. Premièrement, tout au long de sa longue carrière politique, le Président Félix Houphouët-Boigny a toujours eu pour arme de combat pacifique la désobéissance civile, l’appel au refus de cautionner ce qui est contraire à la loi. Il l’a expérimentée lui-même en créant le Syndicat Agricole Africain, le PDCI-RDA, en luttant pour l’abolition du travail forcé alors qu’il était sujet français et même gouvernant français.
Deuxièmement, devenu Président de la République, il a accepté de s’incliner devant l’utilisation de cette arme pacifique de combat qu’est la désobéissance civile par son peuple à qui il a fort heureusement enseigné que les victoires durables en politique sont celles qui se gagnent par des moyens pacifiques et légaux de combat.
En un mot comme en mille, nous consacrons le Président Félix Houphouët-Boigny comme étant le précurseur du recours à la désobéissance civile dans le processus de construction de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire. En cela, il a rejoint, Gandhi et Luther King.
L’appel à la désobéissance civile renvoie-t-il à un appel au désordre ou à l’insurrection, ou encore aux casses?
Non! Non et non!!!
Toujours, au regard de ce qui précède, nous nous rendons compte que de 1932 jusqu’à nos jours, l’arme de combat pacifique pour venir à bout de ce qui apparaît illégal et arbitraire et inique en Côte d’Ivoire a toujours été la désobéissance civile.
Arme d’abord ivoirienne, la désobéissance civile consacrée en 1946 sur les bords du Grand Niger (le Djoliba), par la naissance du Rassemblement Démocratique Africain, est incontestablement celle qui a permis la libération de l’Afrique noire francophone des affres de la colonisation sans tirer un seul coup de fusil.
Grâce à la désobéissance civile, le Président Félix Houphouët-Boigny a fini par séduire le Général de Gaulle qui n’a pas manqué de le présenter au monde entier comme un cerveau politique de « premier ordre ».
L’appel à la désobéissance civile renvoie-t-il à un appel au désordre ou à l’insurrection, ou encore aux casses?
Non ! Non et non !!!
Henri Konan Bédié, son successeur, mettant ses pas dans les pas du Président Félix Houphouët-Boigny, sait donc, mieux que quiconque, les dividendes qu’un pays comme la Côte d’Ivoire peut et doit attendre du recours à la désobéissance civile quand la loi est mise à mal.
L’élection présidentielle étant exclusivement du domaine de la loi, tout différend né autour du processus électoral ne peut se résoudre que par des moyens pacifiques. Et en la matière, tout disciple du Président Félix Houphouët-Boigny doit savoir que le recours à la désobéissance civile, loin de signifier un acte de rébellion ou d’insurrection, est plutôt un instrument de paix forgé par le Président Félix Houphouët-Boigny. Ses dignes héritiers, fidèles à sa mémoire et attachés à ses enseignements, sauront toujours s’en servir pour le bonheur du peuple ivoirien épris de paix, d’équité et de justice.
La désobéissance civile est-elle indispensable aujourd’hui?
Oui ! Oui et oui !!!
Pourquoi ?
Pour la simple raison que la Constitution n’est pas respectée, selon les uns, comme ce fut le cas hier. Connaissant la puissance de la lutte pacifique, la seule manière de faire entendre leur cause, en préservant l’intégrité physique de la Côte d’Ivoire, est d’opter pour des moyens pacifiques de lutte. C’est-à-dire, la désobéissance civile à nous enseignée par le Président Félix Houphouët-Boigny dans le seul but de rassembler le maximum d’Ivoiriens à leur cause dans la paix et la liberté. Où est le problème?
La désobéissance civile est donc la sonnette d’alarme qu’il faut tout simplement décoder. Elle ne saurait, en aucun cas, signifier: rébellion, casse ou désordre… toutes choses contraires aux valeurs du PDCI-RDA !
Conclusion
La Paix par le respect de la loi: une impérieuse nécessité
Mesdames, Messieurs les journalistes,
Chers invités,
Le PDCI-RDA est un Parti de paix ! Henri Konan Bédié est un homme de Paix! Félix Houphouët-Boigny, dont il est le digne successeur, a laissé une arme de combat pacifique pour résoudre les complexités politiques : la désobéissance civile. Le Président Henri Konan Bédié s’en est servi, hier, il s’en sert aujourd’hui!!!Le peuple de Côte d’Ivoire s’en est servi, hier, contre le Président Félix Houphouët-Boigny, contre le Président Henri Konan Bédié, contre le Président Laurent Gbagbo!!!
Mesdames, Messieurs les journalistes,
Dans notre histoire, nous notons que face à la désobéissance civile, il y a une seule attitude quand on veut la paix: le respect de la loi et de l’Etat de droit (Rule of law) fondé sur le dialogue politique pour dissiper tous les malentendus, toujours à l’initiative du tenant du pouvoir.
A moins d’un mois de la présidentielle, il faut ouvrir le dialogue politique dans l’humilité et le respect de la loi. La paix est à ce prix!!! La démocratie vraie est à ce prix!!!
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire!!!
Longue vie au PDCI-RDA!!!
Longue vie au Président Henri Konan Bédié!!! Longue vie à tous les leaders de l’opposition rassemblés autour du Président Henri Konan BEDIE pour la défense de la Constitution !!!
Gloire éternelle au Président Félix Houphouët-Boigny et à ses compagnons!!!