L’échec de Zeinab Bancé dans sa tentative de record Guinness, en raison d’erreurs techniques liées à la captation vidéo, a suscité une vague de réactions. Parmi elles, celle du journaliste André Silver Konan, qui dénonce un manque de rigueur généralisé en Côte d’Ivoire : « Toute la société travaille avec légèreté ».
« À partir du 27 mars, nous serons encore là pour te soutenir Zeinab. Ce qui s’est passé n’est ni ta faute, ni ta responsabilité. C’est la faute de gens sans conscience professionnelle, comme il en existe aujourd’hui partout, dans toutes les sphères de la société ivoirienne. », affirme-t-il.
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Dans une déclaration sans concession, il pointe du doigt une légèreté qui gangrène toutes les sphères de la société, « Je le dis constamment : nous devons retourner aux valeurs. L’une de ces valeurs est le travail avec rigueur. Toute la société ivoirienne travaille avec légèreté depuis de longues années. Du garbadrome à la Présidence. Aujourd’hui, j’ai dû garer ma FJ Cruiser. Pour une panne bête créée par un graisseur qui s’est trompé de réservoir d’huile de boîte. Des millions à payer pour changer la boîte et une partie du moteur : manque de rigueur ».
Il illustre ses propos par des exemples concrets : Dans ce pays, des livres scolaires sont sortis avec des erreurs : manque de rigueur. Des artistes de renom écrivent sur leurs pages officielles avec des fautes élémentaires : manque de rigueur. Un individu accusé de « déversement frauduleux » à la Douane nommé au gouvernement : manque de rigueur. Des opposants publient des communiqués de presse avec des fautes : manque de rigueur. Des citoyens préfèrent des musiciens qui chantent faux et ignorent ceux qui abattent un travail fou pour leur produire de la qualité : manque de rigueur. Des médecins se trompent sur les ordonnances, des examinateurs se trompent sur les notes de copies, des banquiers se trompent sur les chiffres, etc : manque de rigueur et manque de rigueur ».
Malgré son constat amer, André Silver Konan exprime son soutien indéfectible à Zeinab Bancé « Zeinab Yako. Nous serons encore là le 27 mars parce que le manque de rigueur ne doit pas triompher dans ce pays ».
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L’engagement, couplé aux critiques constructives d’André Silver Konan, met en évidence un débat crucial : la nécessité d’une culture du professionnalisme et de l’excellence pour garantir le succès des initiatives nationales.
Ignace Konan (stagiaire)
