André Silver Konan à Drogba, Diallo et Sory : « Plus rien ne sera comme avant à la FIF »

Le journaliste-écrivain et patron de presse André Silver Konan prévient les différents candidats à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Didier Drogba, Idriss Diallo et Sory Diabaté, que « plus rien ne sera comme avant ».

Dans l’affaire Didier Drogba, à la FIF, ma position constante est celle que j’avais adoptée dans l’affaire Alassane Ouattara à la présidentielle, il y a plus de dix ans en arrière. Ma conviction est que l’exclusion à priori, crée davantage de problèmes que l’élection ouverte.

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Si aujourd’hui, je demande la retraite des 3 Grands, c’est bien parce qu’ils ont déjà dirigé ou dirigent encore, avec leurs succès et erreurs et surtout parce que leur engagement nous a créé d’énormes soucis, y compris une guerre ayant entraîné au moins 3000 morts. S’il y avait autant de tensions mortelles autour des 3 candidats à la FIF, j’aurais sans doute, demandé leur retrait, au nom de la préservation de la vie sacrée des Ivoiriens. Bref. Là n’est pas le sujet.

Ne nous voilons pas la face, en 2000, en inscrivant le « Et » dans la Constitution, des gens visaient Ouattara. Il en est de même pour Drogba. En maintenant les parrainages et en corsant leurs catégorisations, cela visait son élimination avant la compétition. Ce n’était ni loyal, ni démocratique.

André Silver Konan et la démocratie à la FIF

Avec Alassane Ouattara, comme Didier Drogba, ma position était et est simple : il faut laisser le suffrage des électeurs, parler, en dernier ressort. Le dire hier n’était pas supporter Ouattara, le dire aujourd’hui, n’est pas supporter Drogba. C’est une question de principe. Le principe démocratique du respect du suffrage du peuple. Tout simplement.

Que Didier Drogba gagne ou perde demain, ce sera son affaire, pas la nôtre. Notre position n’était pas pour lui, encore moins contre lui. C’était une position de principe. Un homme qui défend des valeurs, prend des positions au-delà des personnes, il mène des combats de principes.

Alors, bonne chance à Didier Drogba, à Idriss Diallo et à Sory Diabaté, ainsi qu’aux futurs candidats (Ivoir’Hebdo nous apprend qu’il y aura, sans doute, d’autres candidats). Que celui qui aura été choisi par le collège électoral de la FIF, en toute responsabilité, en parfaite connaissance des intérêts des clubs, pour un football ivoirien qui va davantage s’inscrire dans le professionnalisme ; gagne.

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Qu’il gagne, en sachant que désormais, plus rien ne sera comme avant à la FIF. Parce qu’une conscience citoyenne forte est née et a été créée autour de cette élection, et elle restera de veille, pour faire tomber les murs de la piètre gouvernance à la maison de verre de Treichville, si un quelconque président élu serait encore tenté de s’aventurer. Dieu nous donne la bonne compréhension !

André Silver Konan

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