Le fils de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos, surnommé « Zenu », a été gracié par le président actuel, João Lourenço. Cette grâce, annoncée le jeudi 26 décembre 2024, s’inscrit dans un contexte symbolique : les préparatifs du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Angola, qui sera célébré l’année prochaine.
Selon un décret publié sur la page officielle de la présidence angolaise, João Lourenço a accordé une grâce à une cinquantaine de condamnés. Ce geste vise à promouvoir un esprit de « clémence, d’harmonie, de concorde et de fraternité », en cohérence avec les festivités à venir. Parmi les bénéficiaires figure José Filomeno dos Santos, ancien responsable du Fonds souverain angolais, condamné en 2020 à cinq ans de prison pour détournement de fonds. Sa condamnation avait été confirmée en juillet 2024 par la Cour suprême de Luanda, après une annulation temporaire pour vice de procédure.
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José Filomeno dos Santos avait été l’un des premiers membres de la famille dos Santos à être inquiété dans le cadre de la vaste campagne anti-corruption lancée par João Lourenço dès son accession à la présidence en 2017. Cette initiative, saluée au niveau national et international, visait à assainir les finances publiques et à rétablir la confiance dans les institutions angolaises après des décennies de gestion opaque et d’abus de pouvoir sous l’ère de José Eduardo dos Santos.
Pour beaucoup, la condamnation de « Zenu » symbolisait la fin d’une époque d’impunité pour les membres de l’ancienne élite dirigeante. Toutefois, cette grâce présidentielle risque de relancer le débat sur la cohérence de la lutte contre la corruption et sur l’égalité devant la loi.
Si l’objectif de cette grâce est clairement d’encourager la réconciliation nationale, elle soulève aussi des questions sur les priorités du gouvernement en matière de réformes structurelles et de renforcement de l’État de droit. L’acte de João Lourenço est perçu par certains comme une mesure politique visant à apaiser les tensions, mais il pourrait également être interprété comme un signal de faiblesse dans la lutte contre la corruption.
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La grâce accordée à José Filomeno dos Santos intervient dans un contexte politique et économique fragile pour l’Angola. Alors que le pays continue de faire face à des défis majeurs, notamment la diversification de son économie et la réduction des inégalités sociales, cette décision pourrait avoir des conséquences sur la perception de la gouvernance actuelle, tant au niveau national qu’international. Les réactions des citoyens, des observateurs internationaux et des partenaires de l’Angola seront déterminantes pour évaluer les retombées de cet acte sur l’avenir politique du pays.
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