Aquaculture, élevage, pêche : Sidi Touré dévoile la vision stratégique du gouvernement pour le secteur animal et halieutique

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Sidi Tiémoko Touré, ministre des Ressources animales et halieutiques
Sidi Tiémoko Touré, ministre des Ressources animales et halieutiques
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Les Rendez-vous du Gouvernement », Sidi Tiémoko Touré, ministre des Ressources animales et halieutiques, a présenté ce mercredi les enjeux, défis et perspectives de la politique nationale de production animale et halieutique. Dans l’auditorium de la Primature, accompagné dans sa tâche de Amadou Coulibaly, ministre de la communication et de l’économie numérique, Porte-parole du gouvernement et de Awa Dosso, directrice du CICG, il a détaillé les mesures mises en place pour faire de la Côte d’Ivoire un pôle d’excellence dans ce domaine.

Dans un contexte où la sécurité alimentaire et la durabilité des ressources halieutiques deviennent des priorités nationales, le ministre a mis en avant la vision de l’État : « Un secteur source de création de richesse et d’emplois décents, pour une alimentation saine, nutritive et suffisante, respectueuse de l’environnement et de la biodiversité », a-t-il déclaré.

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Dans une démarche de renforcement des structures de gouvernance sectorielle, cinq filières majeures, gros ruminants, petits ruminants, porcs, aquaculture et pêche, ont obtenu leur décret de reconnaissance officielle en Conseil des Ministres le 12 mars 2025. « Cela a renforcé leur légitimité et leur crédibilité, facilitant ainsi les investissements et le développement de ces secteurs », a expliqué le ministre.

Un appui financier accru pour les acteurs du secteur

Conscient des difficultés liées à l’accès aux financements, le gouvernement a instauré le Fonds de Garantie du Secteur Avicole (FGSA) et prévoit d’opérationnaliser le Fonds de Promotion des Productions Animales et Halieutiques. « Ces mécanismes financiers permettront d’apporter un appui aux petits producteurs et transformateurs, facilitant ainsi leur croissance et leur compétitivité », a souligné Sidi Tiémoko Touré.

Des initiatives pour réduire les coûts de production

Face à un coût d’alimentation animale représentant plus de 60% des dépenses des producteurs, des exonérations fiscales sur les intrants et matériels de production ont été mises en place. Une banque nationale de gênes fourragères a également été créée pour encourager la production locale d’aliments pour bétail.

Dans le domaine halieutique, le gouvernement renforce sa lutte contre la pêche illicite grâce à l’acquisition de technologies satellitaires et de drones pour la surveillance maritime. Le repos biologique instauré depuis 2023 vise à préserver les ressources halieutiques sur le long terme. « Nous devons impérativement préserver nos stocks de poisson pour assurer un avenir durable aux générations futures », a insisté le ministre.

L’aquaculture est identifiée comme une alternative durable face à la diminution des captures. Pour soutenir ce secteur, le gouvernement a instauré l’exonération de la TVA sur les aliments et équipements et développé l’application mobile PREPICO-FEED pour aider les pisciculteurs à optimiser l’alimentation de leurs poissons. Cinq stations d’alevinage et dix-sept écloseries privées ont été renforcées, permettant la production de 10 millions d’alevins diffusés à 420 pisciculteurs.

Un engagement gouvernemental ferme

Amadou Coulibaly, ministre de la communication et de l’économie numérique, a souligné la volonté présidentielle de faire de ce secteur un levier de croissance : « Qu’il s’agisse de pêche, de biodiversité, de gestion du bétail, de production et de bien-être animal… le leadership du Président Alassane Ouattara est porteur d’une vision qui entend valoriser ces activités comme secteur stratégique dans les différents Plans Nationaux de Développement (PND) ».

La directrice du CICG, Awa Dosso a indiqué : « Au nom du Centre d’Information et de Communication Gouvernementale, je vous souhaite la bienvenue à cette seconde session des Rendez-vous du Gouvernement de l’année 2025. C’est toujours un honneur pour nous de contribuer à la diffusion de l’information et à la valorisation des résultats de l’action gouvernementale. Les échanges de ce jour, comme annoncés, porteront sur le thème : « Politique nationale de productions animale et halieutique en Côte d’Ivoire : enjeux, défis et perspectives ».

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Avec ces mesures, la Côte d’Ivoire semble en bonne voie pour assurer son autosuffisance en ressources animales et halieutiques tout en renforçant son rôle sur le marché régional et international. « La souveraineté alimentaire n’est plus une option, mais une nécessité. Ensemble, nous pouvons bâtir un secteur compétitif et respectueux de l’environnement », a conclu Sidi Tiémoko Touré.

Ignace Konan (stagiaire)

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