Après l’attaque de Gaskindé qui a causé la mort de plusieurs militaires et civils dans un convoi, des populations de Bobo-Dioulasso se sont soulevées et ont réclamé, ce jeudi 29 septembre 2022, la démission de Paul-Henri Sandaogo Damiba, le chef de la junte qui a renversé Roch Kaboré, à travers une marche vite étouffée. De son côté, le gouvernement a pointé, à l’issue du conseil des ministres « des complicités malheureuses ».
Suite à l’attaque terroriste à Gaskindé, qui a causé la mort d’au moins onze militaires et enregistré plusieurs portés disparus parmi des civils, le gouvernement burkinabè, à l’issue du conseil des ministres hebdomadaires a déclaré avoir trouvé « des complicités malheureuses ». Sans autre forme de précision. Pour le conseil, cette crise est la conséquence d’un manque de cohésion sociale qui se justifie par des nombreux dossiers entassés dans les tiroirs de l’ex-HCRUN.
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Des explications qui passent mal dans l’opinion, aujourd’hui divisée entre ceux qui pensent que la situation peut être encore gérée par la junte du lieutenant-colonel Damiba et ceux qui réclament ouvertement son départ. Parmi ces derniers, plusieurs manifestants qui ont tenté de battre le pavé à Bobo-Dioulasso, deuxième ville du Burkina Faso, après Ouagadougou, la capitale.
En effet, à l’appel de plusieurs Organisations de la société civile (OSC) de Bobo-Dioulasso, des jeunes et des habitants de la ville ont pris d’assaut le centre-ville. Ils entendaient initier une marche de protestation pour dénoncer la « mauvaise gestion de la crise sécuritaire par Damiba » et son équipe. La contestation a été vite dispersée par les forces de l’ordre qui sont intervenues.
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« Un convoi de ravitaillement à destination de la ville de Djibo a été la cible d’une attaque lâche et barbare. Le bilan provisoire est de 11 corps de militaires retrouvés, 28 blessés », a écrit le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo dans un communiqué. Ajoutant : « une cinquantaine de civils sont aussi portés disparus et les recherches se poursuivent ».
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