Ces dernières années, la Côte d’Ivoire et le Sénégal se livrent une concurrence de plus en plus intense pour dominer la scène technologique francophone en Afrique. Selon un article publié par Jeune Afrique, Abidjan a considérablement amélioré son attractivité pour les investisseurs et commence à talonner Dakar, la place historique du développement tech dans la région. Mais la question demeure : qui va réellement prendre les devants dans cette bataille pour le leadership dans l’écosystème des start-up, notamment dans la fintech, en Afrique francophone ?
La croissance des levées de fonds dans ces deux pays est une illustration frappante de la rivalité qui les oppose. En 2024, la Côte d’Ivoire a enregistré des progrès significatifs en matière d’investissements, notamment grâce à la mise en place d’initiatives comme la création du fonds public Start-up Boost Capital.
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Cette évolution a permis à Abidjan d’attirer des fonds comme ceux de Ring Capital, qui a récemment lancé un fonds pour l’Afrique. Parallèlement, des entreprises de la taille de Tappi, un géant kényan de la publicité digitale, ont choisi de s’implanter à Abidjan, renforçant ainsi la place de la ville comme un hub technologique majeur.
Cependant, le Sénégal reste le leader incontesté en termes de levées de fonds dans la région, avec 36 millions de dollars captés en 2024. Le pays a su attirer des investissements significatifs, notamment de la part de géants comme Orange Digital Ventures et Janngo Capital.
Des start-ups comme Socium, spécialisée dans les services numériques, et LAfricaMobile, concentrée sur l’expansion internationale, ont permis au Sénégal de maintenir son avantage. Les champions locaux sénégalais, soutenus par des levées de fonds de plus de 5 millions d’euros, témoignent de la solidité de l’écosystème local, bien plus développé que celui de la Côte d’Ivoire pour l’instant.
Néanmoins, l’écosystème ivoirien ne manque pas d’atouts. Abidjan a accueilli plusieurs acteurs internationaux et renforcé sa connectivité, notamment avec le câble sous-marin de fibre optique Equiano, porté par Google. Cela permet à la ville de se positionner sur le même pied d’égalité que d’autres grandes places technologiques africaines.
Le soutien public, à travers des fonds dédiés comme Start-up Boost Capital, continue de soutenir la croissance rapide des start-up locales, notamment dans des secteurs comme la fintech et l’insurtech, où des entreprises comme WiAssur commencent à faire leur marque.
Un duel qui profite à toute l’Afrique francophone
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En conclusion, si le Sénégal continue d’occuper une position dominante grâce à des levées de fonds impressionnantes et un écosystème plus mature, la Côte d’Ivoire n’a pas dit son dernier mot. La concurrence entre ces deux géants de la tech francophone sera sans aucun doute l’un des enjeux majeurs de l’Afrique de demain, et les investisseurs du monde entier observeront attentivement cette lutte pour savoir quelle place forte du secteur technologique prendra les rênes de la région.
Djabiga Soro
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