Le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba n’est pas sous protection française. L’ambassade de France au Burkina Faso a fait cette mise au point dans un post sur sa page Facebook ce samedi 1er octobre 2022.
« L’Ambassade de France au Burkina Faso suit attentivement la situation politique qui prévaut actuellement dans le pays, et tout particulièrement à Ouagadougou. Au regard des nombreux commentaires qui sont produits sur les réseaux sociaux, l’ambassade souhaite démentir avec fermeté toute implication de l’armée française dans les événements des dernières heures, ainsi que les rumeurs selon lesquelles des autorités burkinabè auraient été accueillies ou seraient sous la protection de militaires français », a fait savoir la représentation diplomatique française.
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Soulignons que depuis le vendredi 30 septembre 2022, une folle rumeur soutient que Damiba est protégé par Barkhane. Notons qu’après une nuit d’accalmie apparente, la confusion règne à nouveau au Burkina Faso, au lendemain d’un putsch qui a « démis de ses fonctions » le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Des forces de sécurité lourdement armées se sont déployées samedi dans la mi-journée dans le centre de Ouagadougou et dans plusieurs endroits stratégiques de la capitale burkinabè et certaines artères ont été barrées. Des témoins affirment avoir aperçu des troupes déployées vers la télévision nationale, où des barrières ont été posées sur les voies. C’est aussi le cas dans le quartier Ouaga2000, qui abrite le palais présidentiel de Kossyam.
Pour rappel, le capitaine Ibrahim Traoré a lu un communiqué le vendredi 30 septembre 2022, annonçant la démission de Damiba. Ibrahim Traoré a pris les rênes du pays, comme un certain Thomas Sankara, comme lui après un putsch militaire, capitaine comme lui, âgé de 34 ans comme lui. « (…) le colonel Damiba a persisté avec l’articulation militaire qui a été à la base du régime du Président Roch Marc Christian Kaboré. Vaillant peuple du Burkina, les actions du lieutenant-colonel Damiba nous ont progressivement convaincu que ses ambitions s’écartent largement de notre idéal commun (…), avait-il déclaré, justifiant son coup d’état contre Damiba.
Prince Beganssou