La région des trois frontières au Burkina Faso a été le théâtre d’une attaque d’envergure le 26 novembre 2023, mettant en lumière la persistance des défis sécuritaires dans la région sahélienne. Des centaines de combattants à motos et en Pick-Up ont déferlé sur la base militaire de Djibo, selon des images diffusées par la télévision burkinabè, RTB, et la propagande du groupe armé Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM).
Les images analysées montrent les assaillants déferler depuis le nord en bordure du lac de Djibo, à environ quatre kilomètres de la base militaire. Le JNIM affirme avoir pris d’assaut et occupé complètement la caserne de Djibo, mais les autorités burkinabè soulignent une défense vigoureuse.
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Les combats ont débuté vers 15 heures (heure locale) et auraient duré trois heures. Les assaillants ont utilisé un véhicule blindé de type MRAP « Puma » pour détruire le mur sud de la base, permettant leur entrée. Des frappes aériennes de précision ont été lancées depuis des drones, probablement des TB2 équipés de petites munitions guidées.
Réponse de l’armée burkinabè
Les forces de défense burkinabè ont réagi avec détermination, repoussant les assaillants. Les vidéos montrent des combats intenses, mais aucune information officielle ne confirme des affrontements à l’intérieur de la base. Les autorités font état de plus de 400 terroristes tués, mais cette information reste à vérifier de manière indépendante.
Le bilan humain demeure flou, avec des informations contradictoires. Des images montrent des corps calcinés et déchiquetés près de la base, mais il est difficile de confirmer s’ils appartiennent aux assaillants ou à des civils. Le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme signale la mort d’au moins 40 civils, mais aucun chiffre précis n’est disponible concernant les pertes militaires.
Cette attaque souligne les défis persistants auxquels le Burkina Faso est confronté en matière de sécurité. La géopolitique complexe de la région des trois frontières, où opèrent plusieurs groupes armés, nécessite une réponse stratégique et coordonnée.
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Le gouvernement burkinabè et la communauté internationale doivent collaborer pour renforcer la sécurité dans la région, protéger les populations civiles et trouver des solutions durables pour contrer les activités des groupes terroristes. L’analyse des images et des événements survenus à Djibo met en lumière l’urgence de telles mesures pour assurer la stabilité dans cette partie du Sahel.
Prince Beganssou
Burkina Faso : Des milliers d’assaillants attaquent la ville de Djibo dans une offensive meurtrière
