La région du Sahel en Afrique de l’Ouest est confrontée à de nombreux défis, notamment les attaques djihadistes qui ont causé des déplacements forcés de populations. Au Burkina Faso, la ville de Djibo, plus de 270 000 personnes, soit près de 90 % de la population, ont été contraintes de fuir les violences. Parmi elles, la moitié sont des enfants qui vivent dans des camps ou des familles d’accueil. La ville coupée du reste du pays.
Selon Médecins sans frontières (MSF), la situation à Djibo est extrêmement préoccupante depuis que la ville est coupée du reste du pays. Les habitants sont dans une situation de grande vulnérabilité et doivent lutter quotidiennement pour survivre. L’accès aux services de base, tels que la nourriture, l’eau et les soins de santé, a été gravement compromis. De plus, l’électricité et les moyens de communication sont également limités.
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A en croire MSF, les affrontements récurrents entre les forces de défense et de sécurité burkinabés et les groupes armés non-étatiques dans les environs de Djibo ont entraîné une arrivée massive de personnes fuyant les violences, en quête de refuge dans la ville. Sur une population d’environ 300 000 habitants, plus de 270 000 sont des déplacés internes, dont près de la moitié sont des enfants qui vivent dans des camps ou chez des familles d’accueil.
« Prise en étau, la population a vu ses conditions de vie se dégrader rapidement et vit grâce à l’assistance humanitaire. Tout avait disparu à Djibo jusqu’au sel, les gens se sont nourris de feuilles durant longtemps », soutient l’organisation.
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D’après MSF les difficultés d’accès à la ville de Djibo ont entraîné une situation alimentaire et nutritionnelle préoccupante pendant plusieurs semaines, dont l’ampleur reste difficile à mesurer. Avec des informations insuffisantes sur l’état nutritionnel de la population, les acteurs de l’aide peinent à adapter leurs réponses. Depuis les premières alertes en octobre 2022, plusieurs organisations se sont mobilisées.
Prince Beganssou
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