Burkina Faso : « Le phénomène des blocus djihadistes s’est intensifié avec l’arrivée des militaires au pouvoir »

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Des terroristes attaquent Mané
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« Le phénomène des blocus djihadistes s’est intensifié avec l’arrivée des militaires au pouvoir »; c’est à croire que l’avènement des juntes soldats a provoqué la colère des groupes terroristes qui semble-t-il déterminés à aller jusqu’au bout, Djibo, Pama, Nouna, Arbinda, Sebba, Diapaga autant de localités impactées par cette crise.

Au Burkina Faso, la vie sous blocus djihadiste prend de plus en plus des proportions épiques. Plusieurs villes du pays sont désormais coupées du réseau d’approvisionnement du fait de l’occupation des groupes djihadistes. Djibo, Pama, Nouna, Arbinda, Sebba, Diapaga… Ces derniers mois, le nombre de villes dont l’approvisionnement est rendu quasiment impossible à cause des groupes jihadistes ne cesse de croître.

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Le département de Tougouri n’a pas échappé à la barbarie de ces hommes armés, le 15 mars, vers 4 heures du matin, les femmes, hommes et enfants de cette ville du Centre-Nord du Burkina Faso ont vu des jihadistes envahir leur ville, les obligeant à fuir dans la précipitation. Selon l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, la prise de cette localité stratégique, sur l’axe reliant Kaya à Dori, rendra les approvisionnements entre Ouagadougou et le Nord-Est quasiment impossibles, durcissant encore, comme dans de nombreuses autres régions du Burkina Faso, un blocus qui dure depuis des mois.

« Déjà, en juin 2022, le pont de Naré avait été dynamité par des hommes armés, fermant l’axe à la circulation pendant deux mois avant sa réouverture. Même sort infligé au pont de Woussé sur l’axe Koungoussi-Djibo, obligeant les convois de ravitaillement à faire demi-tour alors que la population de Djibo, sous blocus jihadiste, sombrait dans la famine. La liste des villes asphyxiées par l’étau jihadiste est longue : Pama, Nouna, Arbinda, Sebba, Diapaga … et ne cesse de s’allonger malgré les efforts du régime de transition mené par Ibrahim Traoré », a-t-il indiqué dans l’un de ses articles parus le 16 mars 2023.

D’après Mahamadou Issoufou, médiateur de la Cedeao pour le Burkina Faso, 40 % du territoire national est contrôlé par des groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique. « On dénombre aujourd’hui entre 24 et 26 villes burkinabè sous blocus, estime une chercheuse, spécialiste en gouvernance et sécurité dans le Sahel. Mais il y en aurait plus, notamment dans les zones rurales où ils sont difficiles à quantifier », a-t-il déclaré.

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Rappelons que dès son arrivée au pouvoir (le 30 septembre 2022), le capitaine Ibrahim Traoré a reproché au lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba son prédécesseur, son incapacité face à cette crise sécuritaire. C’est ainsi qu’il s’est donné pour objectif : « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ».

Djabiga Soro

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