Martin Joseph Figueira, un humanitaire portugais travaillant pour l’ONG américaine FHI 360, fait face à des accusations graves d’espionnage en Centrafrique. Les autorités centrafricaines l’accusent d’avoir espionné au profit de pays occidentaux, notamment les États-Unis. Arrêté le 25 mai 2023 à Zemio dans le Haut-Mboumou, Figueira risque désormais la prison à perpétuité.
Lors d’un point de presse tenu à la Présidence de la République, Yaloké Mokpeme, conseiller du Président Archange Touadera, a déclaré que le gouvernement détient des preuves solides contre Figueira, y compris des enregistrements sonores, des documents écrits, des transactions financières et des livraisons d’armes. « Nous faisons confiance à la justice de notre pays, et les éléments en notre possession sont suffisamment lourds pour justifier son déferrement devant les juges, » a affirmé Mokpeme.
A lire aussi : Centrafrique : 14 enfants retrouvés après des années d’esclavage chez le groupe terroriste LRA
Figueira est également accusé de financer des groupes terroristes, dont l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) dirigée par Ali Darassa, de complot et d’incitation à la haine. Malgré ces accusations, FHI 360 a fermement démenti toute implication dans des activités illégales, soulignant l’absence de preuves crédibles.
En détention au camp militaire De Roux, Figueira a entamé une grève de la faim, une démarche que Mokpeme a décrite comme une tentative de manipulation de l’opinion publique. « La grève de la faim est une méthode souvent utilisée par ceux qui veulent détourner l’attention de leurs crimes présumés, » a-t-il ajouté.
Les organisations internationales et les défenseurs des droits de l’homme ont exprimé leur inquiétude face à cette situation, appelant à la libération immédiate de Figueira. Ils dénoncent les accusations comme étant sans fondement et soulignent les conditions difficiles de sa détention.
Cliquez ici pour vous abonner à lvoir’Hebdo, meilleur journal d’investigation de Côte d’Ivoire et première meilleure vente
L’issue de cette affaire reste incertaine, alors que le gouvernement centrafricain assure qu’il fera face à la justice dans les jours à venir. Figueira, s’il est reconnu coupable, pourrait passer le reste de sa vie en prison, une perspective qui inquiète profondément ses proches et ses collègues.
Afriksoir
Succès mitigé pour le désarmement en Centrafrique : 5 000 combattants rendent leurs armes
Centrafrique humanitaire portugais espionnage
