Arrivé à la tête de la commune de Cocody, le 13 octobre 2018, le maire Jean-Marc Yacé est à l’épreuve du bilan, alors que se profilent les élections municipales de septembre 2023. A la faveur d’une enquête expresse entreprise du magazine « Les Elus », les 21 et 24 mars 2023, des populations se sont prononcées sur les acquis de la gestion du maire sortant.
Avec une superficie de 13 200 ha, soit 132 km², la commune de Cocody fait partie du district d’Abidjan. Érigée en commune le 17 octobre 1980, avec comme premier maire feu Arsène Usher Assouan, elle est l’un des lieux de résidence privilégiés des hautes autorités et autres personnalités du pays. La culture de l’hygiène, de la paix, la propension au progrès qui habitent généralement les populations, impulsent la localité dans les sillons d’un eldorado. Cette situation amène certains administrés à croire que l’agglomération est « un selfmade », quoique dirigée par un maire.
A lire aussi : Côte d’Ivoire : Yasmina Ouégnin dénonce la gestion de Jean Marc Yacé et appelle à un développement plus inclusif pour Cocody
Dans le cadre de la rubrique « Une population – Un Élu », de « Les Élus » magazine, introduisons-nous au cœur de la gestion de ce territoire communal sous l’ère Jean-Marc Yacé. Bitumage des rues Parmi les actions entreprises par le conseil municipal, les travaux de bitumage ou de réparation des rues de la commune font la fierté des populations. De l’avis de Bony Jean-Marie, résidant à Angré 8e Tranche, ainsi que de bon nombre d’acteurs du transport, ‘’les initiatives en la matière sont légion’’. Cela est constaté dans les quartiers de la commune dont Angré Château, 2 Plateaux les Oliviers, etc. C’est dire que le bitumage de certaines rues de la commune procure un réel soulagement aux riverains.
Jean-Marc Yacé à l’épreuve du bilan
Le revêtement des chaussées, concernant certains axes au quartier Sogefiha, au village M’pouto, ainsi que la réhabilitation de la voie d’accès à Angré Bessikoi, sont également appréciés. La quiétude générale Du quartier Dokui à Angré, Djibi, en passant par les secteurs Riviera, Saint-Jean, Blockhaus, Deux-Plateaux, Ambassade…, les populations rencontrées sont unanimes sur un point. Elles saluent les initiatives qui concourent au maintien et à la consolidation de la paix sur l’ensemble du territoire communal de Cocody. Toute chose qui permet aux administrés de vaquer sereinement à leurs occupations.
« La commune est paisible, contrairement à d’autres où règne l’insécurité. Je peux même rentrer à 1h du matin, sans le moindre danger, aucune crainte », confie Babou Léonie, une opératrice économique résidente à Cocody Saint-Jean. Abondant dans le même sens, Thierry Tra Bi d’Angré Djibi, met l’accent sur la bienveillance de l’équipe municipale, s’agissant de son combat pour l’approvisionnement des habitants en eau et en électricité. Ce qui fait que « les coupures sont rares dans ces secteurs », fait-il remarquer. Mieux, les populations disent apprécier les actions destinées à permettre aux forces de l’ordre de travailler dans des conditions optimales.
Il est principalement question de la réhabilitation des Commissariats du 8e, 12e et 18e Arrondissements, ainsi que la construction et la réhabilitation du 40e Arrondissement. L’assainissement de la commune A Cocody, les efforts du conseil municipal pour assainir les lieux retiennent aussi l’attention des populations. Elles se disent agréablement surprises devant la propreté du cadre de vie, manifeste un peu partout. « Les quartiers et les rues, de façon générale, sont bien propres, grâce aux services d’entretien déployés au quotidien. Je félicite le maire et l’ensemble du conseil municipal, pour tant d’engagement », se réjouit l’agent comptable, Sitionon Ténan, du côté de Blockhauss.
La proximité avec les populations La politique de proximité et le sens de l’écoute dont fait preuve le premier magistrat de la commune, sont appréciés de la plupart des administrés, notamment au niveau de Dokui, Angré 8e Tranche, Saint-Jean. « En plus de l’assistance, cette disposition a permis surtout de réduire la vitesse de circulation dans certains quartiers, à l’origine des accidents multiples. Cela a consisté en la disposition de dos d’âne sur certaines voies », confie Bony Jean Marie, vivant à Angré 8e Tranche.
Insertion des jeunes
Les jeunes représentent des acteurs essentiels dans tout projet de développement. Leur désœuvrement peut cependant être un facteur handicapant. La mairie de Cocody, consciente de la situation, fait de l’insertion professionnelle de sa jeunesse l’une de ses priorités. Au sein de l’équipe communale, une bonne partie de cette frange de la population y évolue. Une initiative fortement estimée, surtout d’Antoine Christian, résidant à Val Doyen 1. Il encourage le conseil municipal à davantage d’efforts dans cet élan. La mise en place d’un fonds communal pour les jeunes, à l’effet de leur permettre de réaliser leurs projets, figure au menu des points positifs. Ce geste est mis en avant par le président de la Fédération nationale des jeunesses atchan de Côte d’Ivoire, Nanguy Pacôme, par ailleurs vice-président communal.
Les attentes des populations
Dans l’ensemble, le conseil municipal entreprend des actions allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des populations. Mais toute initiative d’une telle envergure cristallise toujours des attentes à combler. Concernant le financement des projets, certains jeunes disent ne pas comprendre les conditions pour en être éligible. Ils font allusion notamment à la limite d’âge de 35 ans, qui élimine plusieurs d’entre eux. En plus, ils expriment leur regret d’appartenir obligatoirement à une association pour en bénéficier. Dans le cas particulier de la jeunesse atchan, saluant les efforts déjà entrepris, elle plaide pour l’assouplissement des conditions d’accès au fonds.
« A la mairie, on nous fait savoir qu’il faut être en activité ou avoir un projet dans le domaine agricole. Il nous a été également dit que le bénéficiaire devra payer des impôts », explique le président des jeunes atchan, Nanguy Pacôme. Estimant que ces conditions ne riment pas avec les dispositions antérieures. La majorité des jeunes rencontrés sur le terrain demandent au conseil municipal d’en faire davantage, pour leur autonomisation.
« Ce que le maire doit faire, c’est de se pencher sur l’insertion professionnelle des jeunes. Il y en a qui vivent à la cité Sicogi, mais qui sont sans emploi. En plein lundi, on les voit jouer aux dames. C’est dommage ! », déplore Sitionon Tenant. Comme ses camarades, le technicien en bâtiment, T. Baley pense que le succès total de l’insertion des jeunes dans le tissu économique permettra de faire échec à l’accroissement du banditisme. Lutte contre l’insalubrité Si dans leur majorité, les populations apprécient les actions visant l’assainissement de la commune, elles appellent aussi à accentuer les efforts, principalement dans les petits quartiers.
Cliquez ici pour vous abonner à lvoir’Hebdo, meilleur journal d’investigation de Côte d’ivoire et première meilleure vente
Déplorant cependant, des ordures stockées à certains endroits pendant plus d’une semaine dans les rues Plateau-Dokoui, avant d’être ramassées. Les administrés préconisent aussi des actions vigoureuses, afin de mettre fin à la prolifération des maquis qui poussent partout. « Le Conseil municipal doit faire preuve de beaucoup de rigueur, en ce qui concerne la prolifération des maquis à plusieurs endroits de l’espace communal », conseillent Chantal Toualy et Monlé Evodi.
LES ELUS
Jean-Marc Yacé épreuve bilan