Le 17 avril 2025, lors d’une conférence de presse à Washington, Massad Boulos, conseiller principal de Donald Trump pour l’Afrique, a apporté des précisions sur la position des États-Unis vis-à-vis du conflit qui déchire l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). À l’issue de sa récente tournée en Afrique, qui l’a conduit en RDC, au Rwanda, en Ouganda et au Kenya, l’émissaire américain a réaffirmé la position de Washington sur cette crise régionale qui dure depuis plusieurs années.
Massad Boulos a clairement exprimé la volonté des États-Unis de voir le Rwanda retirer ses troupes du territoire congolais, dénonçant en particulier le soutien militaire que Kigali apporterait au groupe rebelle du M23, actif dans la région du Kivu. « Le M23 doit rendre les armes et les forces rwandaises doivent se retirer du territoire congolais. C’est notre position, elle est très claire. Nous l’avons exprimée sans détours », a déclaré l’émissaire américain.
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Ce soutien présumé du Rwanda au M23 a exacerbé la tension dans cette région déjà dévastée par les conflits armés. Depuis plusieurs mois, les affrontements entre les forces congolaises et les rebelles du M23, souvent accusés de bénéficier de l’appui du Rwanda, font des milliers de victimes parmi les civils et provoquent des déplacements massifs de population.
Une solution rapide et diplomatique
En dépit de la violence persistante, Massad Boulos s’est dit convaincu qu’une solution à cette crise était possible. « Je suis convaincu que les parties concernées vont trouver les manières de parvenir à une issue rapidement », a-t-il ajouté. L’émissaire a salué les efforts du gouvernement congolais, dirigé par le président Félix Tshisekedi, pour engager le dialogue avec le M23, un premier pas qu’il considère comme « très utile » dans la recherche de la paix. Le retrait du M23 de Walikale-Centre a ainsi été vu comme un geste d’apaisement.
Washington mise sur la coopération économique avec Kinshasa
Outre la pression diplomatique, les États-Unis ont clairement exprimé leur volonté de renforcer leur coopération économique avec la RDC. Massad Boulos a révélé que des discussions étaient en cours pour la signature d’un accord minier entre Kinshasa et Washington. Cet accord, selon lui, vise à stimuler l’investissement privé américain en Afrique tout en respectant les normes sociales, environnementales et fiscales.
Le renforcement de la coopération économique entre les deux pays inclurait également des projets d’infrastructures dans la RDC, notamment des barrages hydroélectriques et des axes ferroviaires, avec une attention particulière portée au corridor de Lobito, un axe stratégique reliant la RDC à l’Angola.
« Ce sont des accords gagnant-gagnant : il s’agit d’apporter, dans le respect des normes, une valeur ajoutée à la RDC », a souligné Massad Boulos, tout en précisant que des plateformes comme la DFC (Corporation Financière de Développement) et Exim Bank étaient prêtes à soutenir le secteur privé.
Une stratégie combinée de pression et de soutien
Cette politique des États-Unis combine donc des pressions diplomatiques fortes à travers des appels répétés à la cessation des hostilités et à l’arrêt du soutien militaire au M23, tout en offrant des perspectives économiques pour encourager la stabilité et la prospérité en RDC.
Washington semble croire en un changement rapide grâce à des négociations efficaces et à une politique de « dialogue avec toutes les parties ». Il reste à voir si cette approche pourra aboutir à une paix durable dans la région des Grands Lacs, qui souffre depuis trop longtemps de violences et d’instabilité.
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En conclusion, la position américaine sur le conflit dans l’est de la RDC est claire : la pression doit être exercée sur le Rwanda pour qu’il cesse de soutenir le M23, tandis que des efforts diplomatiques doivent être déployés pour favoriser la paix. Dans le même temps, la RDC est encouragée à renforcer sa coopération économique avec les États-Unis pour créer des opportunités de développement et d’investissements durables. Un équilibre entre pression diplomatique et soutien économique pourrait-il être la clé pour une résolution du conflit et une stabilisation durable de la région ? Seul l’avenir le dira.
Afriksoir
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