Corée du Sud : L’avenir incertain de Yoon Suk-yeol, président destitué

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Yoon Suk-yeol
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Depuis la destitution du président Yoon Suk-yeol, le Parti du pouvoir populaire (PPP) et la Corée du Sud se retrouvent dans une période de turbulences politiques et institutionnelles. La Cour constitutionnelle a entamé, ce lundi, le processus de validation de cette décision historique, plongeant le pays dans une attente lourde d’incertitudes.

Selon Christophe Gaudin, maître de conférences en science politique à l’université Kookmin de Séoul, les défis juridiques et politiques sont majeurs. Il rappelle que « la Constitution donne 180 jours aux juges pour confirmer ou non la destitution. Mais la Cour est paralysée, avec seulement six juges au lieu des neuf requis, conséquence d’un blocage législatif prolongé ».

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Accusé de rébellion après une tentative controversée d’imposer la loi martiale, Yoon Suk-yeol pourrait être condamné à une peine de prison, voire à la peine capitale, bien que cette dernière ne soit plus appliquée en Corée du Sud depuis 1997. Christophe Gaudin note que la tradition politique sud-coréenne est lourde de précédents. « Tous les présidents de ce parti de droite populiste ont fini en prison après leur mandat, que ce soit pour corruption ou complots. Il n’est donc pas exclu que Yoon connaisse le même sort. »

Cependant, le processus judiciaire sera suivi avec intensité par une population divisée mais mobilisée. « Les manifestations se poursuivent malgré le froid glacial, montrant que les citoyens ne baissent pas la garde », souligne l’expert.

Une opposition en position de force

La destitution de Yoon Suk-yeol a mis en lumière les failles du Parti du pouvoir populaire, aujourd’hui en pleine désunion. Si la destitution est confirmée, une élection présidentielle devra être organisée, mais le PPP semble loin d’être prêt à affronter un scrutin. L’opposition, de son côté, bénéficie d’un élan populaire et d’une meilleure organisation.

Un tournant pour la démocratie sud-coréenne

Cette affaire souligne les tensions institutionnelles et politiques qui traversent la Corée du Sud. Alors que le pays se débat avec des divisions internes, cette crise pose une question cruciale : la démocratie sud-coréenne saura-t-elle se relever d’une épreuve aussi intense ?

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Le jugement de la Cour constitutionnelle sera décisif, tant pour le destin de Yoon Suk-yeol que pour l’avenir politique du pays. Pour l’heure, la Corée du Sud est suspendue entre la pression populaire et les incertitudes institutionnelles.

Afriksoir

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