Comprendra qui pourra mais allons seulement ! Selon son homélie inspirée et prononcée sous les lambris de la présidence de la République de Côte d’Ivoire ce mercredi 02 février 2022, le Nonce Apostolique Paolo Borgia après plusieurs observateurs, est arrivé à la conclusion commune et désormais légitime que : « le Dialogue politique est efficace quand il est inclusif » !
Ouf ! Que la leçon pourtant très simple, est difficile à faire passer ! De deux choses l’une, Soit c’est le maître qui n’a pas encore acquis les facilités de transmission qui confèrent le grade populaire de pédagogue accompli, ou ce sont les locuteurs qui ne sont pas à la hauteur des intrigues (politiciennes) du maitre ?! Dans les deux cas c’est le dialogue, qu’il soit politique ou non qui en pâtit et le peuple en otage, avec ! Lorsqu’en chœur, les élèves rétorquent au maitre que le dialogue politique ne peut prospérer que s’il est inclusif, le maitre d’un « hochement » de tête dont il a seul le secret, avance comme et est au cœur de la distribution de cartes.
Des cartes injouables ! Ici, tant que nous n’allons pas nous résoudre à reformuler le thème de ces « assises élitistes », tout en nous désencombrant de certaines considérations aussi bien du côté de l’opposition que du maitre d’ouvrage qui veut être aussi le maitre d’œuvre, le dialogue déjà politique sera trop politique et dommageable à l’objectif poursuivi ! Je me demande encore que vient faire la politique dans un théâtre ou les places doivent être occupées sans exercer le moindre acte qui rappelle la discrimination dans le corps social national ? Pourquoi s’évertue-t-on (vainement) à politiser ce qui est par essence historique, d’ordre social ?
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Une chose est de revendiquer des parts de paternité dans l’émergence des problèmes auxquels sont confrontés le peuple de Côte d’Ivoire depuis 1999, une autre est de traiter le problème par le bon bout. Si nous sommes tous d’accord que la crise que nous vivons a été conceptualisée par certains acteurs politiques, rien, au regard du spectacle auquel nous assistons impuissants, ne nous garantit qu’ils ont à cœur de la résoudre dans les meilleurs délais. Je précise que normalement eu égard à leur statut de figurants et de victimes inoffensifs, il revient au bon peuple de programmer le chrono des meilleurs délais et de dégager l’anneau qui lance de façon subséquente le compte à rebours.
Aujourd’hui plus qu’hier, je me demande si ce dialogue qui devait être social et qui a été rendu politique juste pour gagner du temps, mérite d’être organisé (exclusivement) par le parti au pouvoir ? Qu’on se le dise, mon intention n’est pas d’attribuer respectivement à chaque entité politique nationale, sa tranche de responsabilité dans cette Crise avec des décimales s’il était nécessaire, mais de faire noter simplement qu’en tant qu’antagonistes historiques, ils ne peuvent pas à eux tous seuls, tracer et baliser la sortie de route ! En effet, il est rare de voir que ceux qui se battent, arrêtent les hostilités sans l’intervention d’une main venue d’ailleurs.
D’une main neutre ! Ici dans notre cas à nous la main neutre est où ? La main neutre si elle existe elle est représentée par qui et quel est son rôle dans ce schéma ? Ici dans le cas d’espèce, la main neutre sera pour moi, ce quelqu’un qui a une autorité naturelle qu’il saura imposer aux protagonistes dans un flot de sagesse entretenue par une courtoisie toujours égale et infaillible. Chez nous curieusement, c’est le « propriétaire ou le dépositaire du palabre », qui règle en exclusivité les détails relatifs au retour de la paix en passant par la réconciliation ! Si mon schéma est en prise flagrante avec les réalités sur le terrain du dialogue (politique), avouez que le retour à la paix sera semé de bûches, d’embûches et bien d’autres choses dont « l’empêchabilité » fait le buzz sur R.S. !
C’est pourquoi sous la beauté remarquable des mêmes lambris, j’entends le témoignage poignant de mon Seigneur Alexis Touabli qui ne transige pas sur la généalogie des « justice » : « la paix est fille de la justice » ! La paix à laquelle on attribue le sexe féminin probablement à cause de son instinct maternel prononcé, ne peut pas tenir son rôle qui est celui de donner la vie et de la perpétuer, sans sa mère qui se trouve être, la justice. Alors c’est quoi un dialogue sans un symbole de justice, sans un représentant consentit et consacré pour son sens de justice et de la justice ? Sans les opérateurs de justice que sont essentiellement les religieux ?
De grâce ne faisons pas de ce dialogue-ci un épouvantail pour amuser la galerie. Si donc la paix est la fille née des entrailles de la justice, comment peut-on parler de la beauté singulière de la fille, sans évoquer les vertus de sa mère génitrice ? La justice ! En d’autres termes ou est la justice dans le cirque qui accompagne le semblant de dialogue dans lequel nous éternuons à renverser des cases entières ! Atchum ! Atchum, tchum ! Rendons à la paix sa mère si on veut que la fille grandisse dans un environnement sain et du même nom. Paix. Dans notre dialogue tel qu’il est paramétré, je note avec regret l’absence de la mère dont le prénom est JUSTICE.
Quant à la fille aux longues tresses appelée aussi la paix, je ne vois pas comment elle pourrait précédée sa mère dans ces débats qui n’ont pas été précédés par la nécessité d’une démarche propédeutique en bonne et due forme ! « Veuillez à la distribution de la croissance », aurait supplié Cheick Ousmane Diakité, président du COSIM le chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara au cours de la même cérémonie, réservée aux vœux du nouvel (02 février 2022). Vous auriez remarqué la variété et l’actualité des thématiques à l’ordre du jour ! Le Cheick pose au moins deux problèmes.

Donc comme cela notre pays malgré la prolifération des variants qui parasitent la COVID-19 et qui sont : Alpha, Delta, Oméga et Omicron, notre pays qui n’a pas d’autre raisons de vivre que de faire monter le curseur de la croissance, s’y est employé de fort belle manière. C’est-à-dire toujours remplir sa vocation de faire de la croissance et rien que de la croissance ! Les gens ont raison, « chien ne fait pas chat » ! Ensuite et je suis d’avis avec lui, le Cheick pose avec une acuité contemporaine le problème de la gouvernance. Qu’a-t-il remarqué pour parler ainsi de bonne gouvernance en public restreint, devant ce beau et prestigieux monde ?
Ainsi si je m’en tiens au jeu de phares (insistants) du président du COSIM, il y a à manger mais tout le monde ne gagne pas à manger à sa faim. En Côte d’Ivoire non seulement les gens ne mangent plus à leur faim et selon leurs goûts (origines culinaires), mais elles sont pour la plupart incapables de respecter les heures et étapes habituelles au nombre de trois, retenues pour le partage de la bouffe ! Qui en Afrique, sont des moments chargés d’une forte sociabilité sans nulle autre pareille ! Dans mon pays hélas, mangé cette chose « bénigne » et autrefois facile à réaliser et à satisfaire, est devenue une épreuve du même genre que la croix et la bannière au XVème siècle !
Tout ça est donc possible aujourd’hui parce que les ressources nationales qui ne cessent de croitre selon les indicateurs internationaux, sont mal redistribuées quand elles le sont ! Hum ! Quelle glorieuse et riche journée que celle-là ! Dieu était dans la place. Je ne sais pas pour les apôtres ! Et pourtant… ! En réponse à cette interpellation croisée et sans langue de bois, l’Hôte des lieux Alassane Ouattara a répondu : « Vos encouragements me sont utiles, je continuerai de donner le meilleur de moi-même ». No comment !
KONE KOBALI
Libre auteur, créateur