Côte d’Ivoire : Quand femmes chrétiennes et musulmanes jeûnent et prient ensemble

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Ce mardi 25 mars 2025, s’est tenue à la CAISTAB au Plateau, la 4ᵉ édition de la Rupture collective de jeûne œcuménique, placée sous le haut patronage de Madame Kandia Camara, présidente du Sénat, et la présidence de Madame Nassénéba Touré, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant. Cette initiative, lancée en 2022 par la ministre Nassénéba Touré, vise à renforcer la cohésion sociale à travers un moment de partage entre les communautés chrétienne et musulmane.

Dans un contexte où le Ramadan et le Carême coïncident, cette initiative se veut un symbole fort de tolérance et de coexistence pacifique. Les participantes ont partagé un repas et des échanges autour du thème « Femmes ivoiriennes, actrices du vivre-ensemble : préservons nos valeurs pour une paix durable ». Représentant la ministre Nassénéba Touré, le Directeur de Cabinet, Moussa Diarassouba, a rappelé l’importance de cette rencontre interreligieuse. Pour lui, « La femme est un pilier essentiel du vivre-ensemble. Dans les différentes crises que notre pays a connues, elles ont joué un rôle majeur. À travers cette rupture de jeûne commune entre chrétiennes et musulmanes, nous voulons renforcer ces liens de fraternité pour consolider la paix acquise durement. »

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Madame Coulibaly Maman épouse Ouattara, vice-présidente du Sénat et représentante de Kandia Camara, a salué l’initiative, soulignant son importance à l’approche des échéances électorales.« Voir chrétiens et musulmans partager un repas dans cette période préélectorale est un message fort. Il y a dix ans, cela n’aurait pas été possible sous cette forme. Aujourd’hui, nous devons démontrer que la Côte d’Ivoire est une terre de brassage et de cohésion. Ce n’est pas un moment de peur, mais un moment pour nous donner la main et avancer ensemble», a-t-elle confié. Elle a également insisté sur la nécessité d’institutionnaliser cet événement pour en faire une tradition nationale de paix et d’unité

Sœur Brin Priàsca, de la congrégation des Sœurs Notre-Dame de la Paix de la Riviera Palmeraie, a mis en avant le rôle fondamental des femmes dans le maintien de la paix : « Les femmes sont des médiatrices naturelles dans les conflits familiaux et sociaux. Elles participent au dialogue communautaire et aux initiatives de réconciliation. Valoriser leur implication dans l’entrepreneuriat et la culture est essentiel pour renforcer la cohésion sociale. » L’événement a été marqué par des moments de prière et de réflexion, soulignant la nécessité pour les femmes de continuer à promouvoir la paix à travers la famille et la société.

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Cette 4ᵉ édition de la rupture collective œcuménique a ainsi été une nouvelle démonstration de la capacité des Ivoiriens à dépasser les clivages religieux pour bâtir un avenir commun fondé sur le respect et l’unité.

Lucien Kouaho (stagiaire)

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