Sam Jichi dit Sam l’Africain, président de la Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie (NACIP) a animé une conférence de presse ce jeudi 15 octobre 2020, au Baron de Yopougon. Ci-dessous l’intégralité des propos liminaires lus par le président des jeunes du parti, Michel Légré.
L’actualité politique dans notre pays, la Cote d’Ivoire, qui est focalisée sur les élections présidentielles du 31 octobre 2020 (avec son lot d’incompréhension sur les préparatifs, les menaces et autres intimidations), exige que nous nous exprimions, afin de donner notre point de vue. Car les Ivoiriens ont des soucis à ce niveau. Et nous espérons que ceux à qui notre message va s’adresser, entendront raison.
Mesdames et messieurs les journalistes,
Merci d’être venus à cette conférence de presse.
Nous vous avons convié ce jour, pour échanger ensemble sur un certain nombre de sujets qui nous tiennent à cœur et pour lesquels, nous voulons nous prononcer et donner de la position de la Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie (Nacip).
Il s’agit notamment des questions sur :
– Du report des élections présidentielles ;
– De la Commission électorale indépendante (Cei) ;
– Du Conseil constitutionnel ;
– De l’opposition ivoirienne.
– Des exilés et prisonniers politiques ;
● Report des élections présidentielles ;
A propos des élections présidentielles, la Nacip demande son report. Parce que pour nous, il faut que le Président Alassane Ouattara fasse en sorte que ce scrutin présidentiel soit celui de la réconciliation nationale.
Le report aura pour avantage de donner du temps à la Côte d’ Ivoire de bien préparer les élections à venir.
● La Commission électorale indépendante (Cei) ;
Sur ce point, la Nacip constate avec l’ensemble de l’opposition ivoirienne que la CEI elle est déséquilibrée. Car une Institution comme celle-là, dite indépendante, ne devrait pas enregistrer en son sein, une majorité issue du parti au pouvoir. Or, à la Cei, le Rhdp est majoritairement représenté. Il est de ce fait, juge et partie.
Ce qui n’est pas normal, pour cette structure qui se veut libre et indépendante. On voit donc que si nous partons aux élections avec cette Cei-là, il est clair que le Rhdp, parti au pouvoir, aura la victoire sans effort.
C’est pourquoi, la Nacip joint sa voix à celle de l’opposition, pour réclamer sa recomposition avant le scrutin du 31 octobre 2020
.
● Le Conseil constitutionnel
Nous dénonçons également la composition actuelle du Conseil constitutionnel. Il est jugé trop proche du pouvoir.
● Alliance avec l’opposition ivoirienne
En ce qui concerne les alliances politiques, nous disons qu’il est bon, et même salutaire de marcher ensemble pour être fort. Mais, il faut savoir avec qui marcher et avancer sans que les actes que vous posés ne rattrapent.
Nous sommes tous dans ce pays et nous avons vu et entendu des gens, des leaders politiques, faire campagne et appeler à voter la Constitution de 2016.
Pendant que nous autres, attirons leur attention sur les conséquences de ce qu’ils étaient en train de faire. Aujourd’hui, ce sont les mêmes qui crient.
La Nacip continuera de tirer la sonnette d’alarme, mais elle se gardera de faire chemin avec ceux qui avaient bouché les oreilles, lorsque les Ivoiriens manifestaient en 2016, pour dire NON à la Constitution d’aujourd’hui. Ils crient aujourd’hui.
Nous, avons commencé à crier depuis longtemps. Et continuerons de crier toujours. Parce que nous sommes dans la droite ligne tracée par le Président Laurent Gbagbo.
Nous sommes des hommes fidèles, qui ne changeons pas.
Nous sommes pour l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire.
C’est pour cela que le combat politique de la Nacip s’est toujours inscrit dans la non-violence. Elle n’a cessé, à chaque fois que l’occasion lui est donnée, d’inviter les nouveaux gouvernants à la tolérance, au pardon et à la réconciliation.
● Prisonniers et exilés politiques
Sur ce point, la NACIP et son président Sam l’Africain, ont toujours milité pour une libération des détenus politiques, militaires et un retour paisible des exilés politiques dont le Président Laurent Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé.
● Le dialogue politique ;
En ce qui concerne le dialogue politique, la Nacip estime la côte d’Ivoire a eu son temps de guerre, il est temps maintenant que les acteurs politiques et les gouvernants se parlent.
Qu’ils mettent la paix du pays, son développent et les Ivoiriens au centre de leurs discussions, afin de leur éviter une seconde guerre.
En conclusion, nous souhaitons que le Chef de l’Etat et les Institutions du pays acceptent de donner la chance à la Côte d’Ivoire de régler, pour de bon, ses problèmes et passer tranquillement à la 3ème République.
Il faudra donc, pour ce faire :
● reporter les élections ;
● revoir la composition de la Cei et du Conseil constitutionnel ;
● ouvrir le dialogue politique ;
● organiser le retour paisible de tous les exilés politiques ;
● libérer tous les prisonniers politiques et militaires.
Voilà pour nous, chers invités, les conditions d’une Côte d’Ivoire réconciliée, qui peut aller à des élections inclusives, transparentes et crédibles.
Je vous remercie.
Michel Légré