Dans un environnement où la livraison rapide est dominée par les motos et les véhicules personnels, Thiam Clédor fait figure d’exception. Ce jeune élève en classe de terminale à N’Dotré, en périphérie d’Abidjan, a trouvé une alternative ingénieuse pour exercer son activité de livreur indépendant : il utilise les bus de la SOTRA pour acheminer ses colis.
Faute de moyens pour s’offrir une moto et n’ayant pas de permis de conduire, il a dû s’adapter à cette solution qui lui permet de poursuivre son activité malgré les contraintes. « Le client m’appelle, je passe récupérer le colis et je vais le remettre au destinataire », explique-t-il simplement. Avec une organisation millimétrée et une bonne connaissance du réseau de bus, il parvient à effectuer entre quatre et cinq livraisons par jour.
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Un modèle économique contraignant mais viable
Ce mode de fonctionnement a toutefois un coût. Chaque jour, Thiam Clédor dépense en moyenne 2 500 FCFA en transport, alors que le ticket de bus coûte 200 FCFA. Entre les trajets multiples et les attentes parfois longues aux arrêts de bus, son quotidien est marqué par des défis logistiques. Mais sa persévérance l’aide à tenir bon. « Manque de contrats, je ne fais pas plus de cinq livraisons par jour », confie-t-il.
Pourtant, l’élève a su concilier ses études et son activité de livreur. « J’arrive à adapter mon emploi du temps de l’école à mon activité. Quand j’ai des créneaux libres, je livre les colis. Le plus important, c’est de savoir s’organiser », souligne-t-il.
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Malgré ces obstacles, ce jeune livreur ne baisse pas les bras. Avec plus de moyens et un réseau de clients plus large, il pourrait augmenter son rendement et améliorer ses conditions de travail. Son histoire est le reflet d’une jeunesse ivoirienne résiliente, prête à innover et à se battre pour réussir, même avec des moyens limités.
Djabiga Soro
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livraison Thiam Clédor
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