Lors d’une conférence de presse au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) le mardi 16 janvier 2023, le porte-parole du parti, Brédoumy Kouassi Soumaïla, a lancé un avertissement préoccupant quant à l’avenir du prix du sucre dans le pays.
Le porte-parole du PDCI a débuté sa déclaration en replaçant la discussion dans le contexte historique de la filière canne en Côte d’Ivoire. Il a rappelé les initiatives entreprises sous la direction d’Henri Konan Bédié, soulignant la mise en place de complexes sucriers qui emploient actuellement quelque 60 000 personnes.
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Cependant, le porte-parole a mis en lumière les défis actuels auxquels est confrontée l’industrie sucrière ivoirienne. Après la privatisation des complexes, certaines installations ont été fermées, créant un déficit de production de 50 000 tonnes par rapport à une consommation annuelle de 250 000 tonnes.
Le « contrat blanc » et les résultats mitigés
Brédoumy a souligné que malgré les tentatives de résoudre ces problèmes via un « contrat blanc » exigeant une augmentation de la production et de la compétitivité, les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. Il a souligné une baisse de compétitivité chez certains acteurs, tandis que d’autres ont réussi à augmenter leur production.
La situation a atteint une impasse, a expliqué le porte-parole, en raison des engagements du gouvernement avec le Fonds monétaire international (FMI) qui limitent sa capacité à subventionner l’industrie sucrière. Selon Brédoumy, le gouvernement se retrouve confronté à une décision difficile : subventionner malgré les engagements contractuels ou envisager une augmentation du prix du sucre. « Le jour que nous allons avoir la demande la plus forte, c’est pendant la période du carême musulman. Je vous assure que si le gouvernement ne subventionne pas, il va avoir des fermetures », a-t-il alerté.
« Alors quelle est la solution ? C’est d’augmenter le prix du kilogramme de sucre. Attendons-nous donc soit à une subvention soit à une augmentation du prix du sucre dans les temps à venir. C’est une analyse scientifique du secteur que je connais. Comme les gens n’ont pas suivi les réformes que nous avons prévues », a déclaré Brédoumy Soumaïla.
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Cette déclaration du porte-parole du PDCI qui rappelons-le a été directeur général de la production et la sécurité alimentaire, souligne les enjeux critiques auxquels l’industrie sucrière ivoirienne est confrontée et met en garde contre les conséquences potentielles sur le coût du sucre pour les consommateurs dans les temps à venir. La population est désormais en attente de voir quelle décision sera prise par le gouvernement pour résoudre cette crise imminente.
Prince Beganssou
