Côte d’Ivoire : 40 ans après, le transfert de la capitale à Yamoussoukro est une chimère !

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La ville de Yamoussoukro
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Le titre de cette contribution aurait pu être la chronique de l’impossible transfert de la capitale ivoirienne vers Yamoussoukro ! Le moins qu’on puisse dire, les velléités positives et favorables à ce transfert vieux de 40 ans, ne se bousculent pas au point de laisser des dans les entrailles du pays, les impacts d’ornières béantes !

En 1983 par décret, le premier Président le plus emblématique de la République de Côte d’Ivoire l’a rêvé, 40 années après ce rêve grandiose peine à se réaliser. Ce rêve peut-être trop gros ou trop beau n’arrive pas à se frayer un chemin glorieux sur la grande scène ! Si on considère que la volonté de transfert qui date de 1983 est un symbole dans « l’enchevêtrement » politique de l’Houphouétisme, le sévère et lamentable constat du non-transfert de la capitale est un échec que se partage à part égale, tous et toutes celles qui se réclament en certaines circonstances bien ciblées, de l’idéologie du Père de la nation, Félix Houphouët Boigny !

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On peut se demander pourquoi FHB qui est mort 10 ans après n’a pas lui-même de son vivant jeté les bases physiques du transfert ? Pour moi la réponse est simple. Houphouët depuis sa tombe en fin stratège et patriarche des patriarches de la société ivoirienne, attend patiemment de voir si ses apôtres qui se revendiquent parfois bruyamment de son œuvre aux vertus multiformes, vont exécuter avec art et fidélité ce qui à mes yeux constitue sa première et dernière volonté politique (publique) ! Car le non-transfert de la capitale à Yamoussoukro est un héritage non assumé.

Le transfert de la capitale ivoirienne vers Yamoussoukro

Quelqu’un conteste-t-il à Yamoussoukro une quelconque incapacité à enfiler ses atours de capitale politique ? Peut-être qu’un jour on devra se résoudre à faire le bilan de l’œuvre d’Houphouët Boigny ! Ce jour-là seulement, on verra que son seul nom dans nos esprits ne suffit plus ! Si les Houphouétistes ne sont pas capables « d’une seule main » de transformer la terre natale du père de la nation ivoirienne en capitale politique (pratique) de notre pays, ceci à mes yeux s’assimile à la mort d’un « organe » (noble) dans le corps immortel de l’houphouétisme !

Si on me demande lequel des trois présidents qui ont succédé à Houphouët a le plus contribuer au transfert de la capitale vers Yamoussoukro, je dirai sans regarder derrière que c’est Gbagbo malgré la guerre à lui imposer. Pourtant si on s’en tient à la lumière du socialisme qui brille ardemment de ses yeux, il pouvait se contenter de la troisième place sur la liste. Surtout n’allez pas croire que je fais abstraction de Gal Guéi ! Le fait est que pour moi Gbagbo n’est pas un rancunier politique.

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C’est-à-dire qu’il ne s’érige pas en obstacle contre la réalisation des projets qui ont été élaborés et projetés par ses illustres prédécesseurs. Avec lui l’administration est plus qu’une continuité. C’est un sacerdoce comme dans le monde de la prêtrise universelle ! On va demander au président Alassane pourquoi après plus de 12 années de pouvoir, la mise en œuvre effective de ce projet qui a tout pour être le marqueur principal de la volonté du Vieux, traine-t-il les pieds ?

Lui qui a selon les spécialistes les plus modestes, endetté le plus pays ? On parle au PPA-CI de plus 25.000 milliards de francs CFA ! Yamoussoukro ne favorise-t-elle pas comme Abidjan la construction de ponts, d’échangeurs, de train urbain et de toutes sortes d’infrastructures publiques ? Pourquoi visiblement personne à part le maire Emmanuel Dioulo (ancien Député-Maire du Plateau en 1983) pourtant d’ethnie Atchan, ne veut associer pour l’histoire et le bien-être des Ivoiriens son nom, à ce qui épouse les critères d’une action d’utilité publique et de salubrité publique ?

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J’en ai fini mais avant donnons à Yamoussoukro ce qui lui revient de droit sinon nous courrons tous le risque de « tuer Houphouët dans sa tombe » ! Quand allons enfin apprécier la belle Yamoussoukro dans « sa raffinée tenue de gala », surtout que les ivoiriens brûlent d’envie de poser leurs yeux sur ses déjà célèbres déhanchements que nous devinons de notre modeste position ? ! Yamoussoukro c’est maintenant !

KONÉ KOBALI

Libre auteur, créateur

Côte d’Ivoire : « Le transfert effectif de la capitale politique à Yamoussoukro demeure un impératif » (Analyste)


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