De 2001 à ce jour selon KONÉ Kobali, la camisole de la Commission électorale indépendante (CEI) s’est décatie mais elle aurait surtout perdu de son attrait en matière d’indépendance et d’élégance électorale. A lire !
Si « on ne gagne pas les élections à la CEI » comme le disent pour se moquer certains responsables de cet organe en charge de la vie démocratique en côte d’Ivoire, tout porte à croire qu’il faut passer par elle pour les gagner sans coup férir ! Au point ou toute la philosophie qui a consisté à planifier et à exécuter son plan de déménagement du ministère de l’intérieur aux luxueux appartements de la commission électorale indépendante, se trouve dans le même état d’un verre à moitié plein ou celui d’un verre à moitié vide !
À la question de savoir pourquoi la CEI dont les fondations ont été implantées en respectant scrupuleusement toutes les spécifications techniques en vigueur semblent vaciller ? Les parties prenantes confuses se tournent dos ! On a l’impression que la CEI comme un panneau de signalisation, on doit l’orienter et le positionner en fonction des nouvelles réalités sociologiques qui nous sont défavorables ?!
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En effet, celui qui maitrise les subtilités qui organisent et composent cette commission, se donne et accroit ses chances d’être une voie au-dessus des autres et ça, dans tout type d’élections ! La CEI est exploitée comme un outil ou un instrument qui permet de surmonter toutes les difficultés qui peuvent se présenter sur la route des élections. La CEI est conceptualisée généralement par le parti au pouvoir, comme une antichambre dans laquelle sont rangés dans un ordre impeccable, grands et petits outils y compris les plus complexes qui permettent d’ouvrir et d’avoir accès à tous les dividendes électoraux.
Chez nous la commission électorale prétendument réputée indépendante, est la clef entre les mains du maitre d’œuvre qui permet d’entrée et de sortir de toutes les élections haut les mains ! En Côte d’Ivoire si on s’en tient à l’acharnement sur cet organe, la CEI est un argument et un prétexte démocratique pour s’adjuger les gains des élections sans véritablement concourir ! Que vaut une commission électorale indépendante qui ne commet aucune élection dans l’indépendance ? Que vaut une CEI qui ne garantit pas de la même manière la crédibilité des résultats qu’on soit d’un camp ou d’un autre ? Que vaut une CEI dont les résultats électoraux par scrutin sont comme connus d’avance ?
Combien de fois notre CEI via le conseil constitutionnel a fait droit aux requêtes en annulation déposées par des candidats issus de l’opposition ? De février 2015 à ce jour, est-ce qu’on peut nous dresser un bilan dans lequel il y aurait deux colonnes. Une colonne pour les requêtes formulées par le parti au pouvoir et les suites qui leur ont été réservées, et une autre concernant les partis de l’opposition ?
Cette analyse qui a les allures d’un audit sur les contentieux électoraux, aura pour but de montrer à qui et comment profite véritablement ces institutions pourtant réputées publiques ?! Si on doit considérer qu’on ne gagne pas effectivement les élections à la CEI, prouvons-le tous ensemble en laissant la « demoiselle » tranquille !
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En 2001 voilà ce qu’était l’esprit de la CEI dans la tête de leurs concepteurs : La Commission électorale indépendante de Côte d’Ivoire est une autorité administrative indépendante, elle est dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle est instituée par la Constitution ivoirienne, qu’en est-il depuis ce lundi 07 novembre 2022 ? Peut-être qu’on devrait dans la foulée penser sérieusement à la débaptiser ? À lui enlever d’un geste brusque et énergique, son bustier d’indépendance !
KONÉ KOBALI
Libre auteur, créateur
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