« Bebi Philip, le chevalier de Dieu (titre d’une de ses chansons) n’est pas traité comme un baby, par tous ceux qui auraient bien voulu qu’il chante nos nombreux ponts et routes », estime Justin Doua Goré, dans une tribune publiée sur son mur Facebook, ce lundi 4 juillet 2022.
J’aime bien ce cri du grand chantre de la négritude Aimé Césaire : «Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir». In Cahier d’un retour au pays natal (1939).
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Il n’existe pas « d’artistiquement correct » comme l’hypocrisie qu’on appelle le « politiquement correct ». L’artiste dit ce qui est, ce qu’il vit, ce qu’il voit. De façon crue ou emballée, tout dépend de lui et de son inspiration. Pour un artiste il n’y pas de tribune réservée à la flagornerie, il n’y a pas de tribune réservée à la vérité. Il n’y a pas de tribune réservée à l’applaudissement, il n’y a pas de tribune réservée à la dénonciation.
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Un griot est un artiste mais tous les artistes ne sont pas des griots chanteurs de louanges. C’est surtout lorsqu’on célèbre la beauté qu’il faut dire de belles vérités. Et comme la « vérité brûle comme piment » Bebi Philip, le chevalier de Dieu (titre d’une de ses chansons) n’est pas traité comme un baby, par tous ceux qui auraient bien voulu qu’il chante nos nombreux ponts et routes. Désolé pour les procureurs d’un soir.
Justin Doua Goré
