Coup d’Etat au Niger : « Toute velléité de recolonisation de l’Afrique contemporaine est inacceptable » (Simone Gbagbo)

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Simone Gbagbo
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Dans un communiqué rendu public ce mercredi 9 août 2023, Simone Ehivet Gbagbo, présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC), a exprimé ses inquiétudes concernant le coup d’Etat au Niger depuis le récent changement de pouvoir survenu à la fin du mois de juillet 2023.

La situation de crise que traverse actuellement le Niger, accentuée par la menace terroriste qui plane sur la région, a conduit la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à prendre des mesures rigoureuses en réponse. Dans sa déclaration, Simone Gbagbo critique vivement ces sanctions, mettant en évidence que de telles mesures pourraient potentiellement imposer une punition injuste à la population nigérienne et aggraver encore la fragilité de la région ouest-africaine.

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« Je rappelle que la série de sanctions qui en découlent fait penser à celles qui ont été prises par cette même organisation sous-régionale, sous l’instigation de la France et de l’Union Européenne, contre la Côte d’Ivoire, pendant la crise postélectorale de 2010-2011. L’on avait alors, au nom de prétendues règles démocratiques à respecter, poussé à son comble le cynisme politique en imposant au peuple ivoirien un embargo sur les médicaments importés », fait-elle savoir.

« Ces sanctions produisent comme conséquence une punition du peuple nigérien. Leur sévérité et la rapidité avec laquelle elles ont été mises en œuvre, inclinent à penser que l’on reproche aux forces vives du Niger leur soutien aux acteurs du coup d’État. Ces sanctions apparaissent ainsi comme une mise en garde contre toute volonté des peuples africains à lutter pour leur souveraineté », déclare Simone Gbagbo.

Relevant que « ces sanctions confortent également la majorité de l’opinion africaine dans le sentiment que la CEDEAO et l’UEMOA sont instrumentalisés par les chefs d’États pour protéger et perpétuer leurs régimes et leurs intérêts. Elles traduisent éloquemment la tendance de plus en plus affirmée à utiliser des institutions économiques et financières pour tenter de régler des crises politiques internes aux États dans un sens qui n’est pas forcément celui qu’approuvent les peuples ».

En un geste de solidarité envers le peuple frère du Niger et en harmonie avec sa vision d’une Afrique fière, souveraine et prospère, Simone Gbagbo a également plaidé en faveur d’une réévaluation des liens entre la France et ses anciennes colonies africaines, incluant particulièrement le Niger. En mettant en avant l’impératif de respecter la souveraineté des États africains, elle a plaidé en faveur du retrait des forces militaires françaises du continent.

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« J’affirme ma solidarité au peuple frère du Niger ; Je rappelle qu’après des siècles d’esclavage, des décennies de colonisation et d’indépendance politique, toute velléité de recolonisation de l’Afrique contemporaine est inacceptable ; Je déclare que le moment est venu de retirer du continent africain, toutes les forces militaires françaises ; Je condamne fermement les sanctions inhumaines de la CEDEAO et de l’UEMOA contre les populations nigériennes ; Je demande la levée le plus rapidement possible de toutes les sanctions contre le Niger (…),a-t-elle indiqué.

Prince Beganssou

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