Dans une longue interview accordée au journal Le Point, l’Ivoirien Tidjane Thiam délivre une sorte de cours magistral sur la Chine et son économie. Il est impressionné par le financement des marchés, par le capital national, avec une faible part pour les marchés étrangers.
Justement, la Chine: beaucoup pensent que les années de croissance folle sont finies…tif. Les migrations internes ne sont pas terminées, il reste donc une incroyable réserve de main-d’auvre, mais aussi de gains de productivité et donc de croissance économique. Mais la dette des provinces chinoises est mal connue, la qualité des créances bancaires fait peur…
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Tidjane Thiam délivre une sorte de cours magistral sur la Chine et son économie
Là-bas, les capitaux étrangers ne financent que 2% des marchés d’actions. Ils n’ont aucune dépendance, ce qui brise toute logique de crise: les capitaux étrangers ne vont pas partir, la monnaie ne va pas s’effondrer, ils sont comme dans un caisson étanche sur ce plan-là ! Les salaires ne cessent d’augmenter. Un jour, c’est évident que la croissance du pays se réduira.

Mais on a encore une bonne dizaine d’années à 6% ou 7%. J’ai la plus grande confiance dans ce qui se passe là-bas. La croissance de l’Asie, au fond, c’est l’histoire de la mise au travail de cerveaux et de capacités intellectuelles qui n’étaient pas pleinement utilisés jusqu’ici. Tout cela, avec les mouvements massifs de populations des campagnes vers les villes, dans un environnement urbain, où on est forcément bien plus productif.
Avec Le Point
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