Le Fonds monétaire international (FMI) tire la sonnette d’alarme : l’économie mondiale ralentit plus fortement que prévu. Dans ses dernières prévisions, l’institution annonce une croissance mondiale ramenée à 2,8 % en 2025, soit une baisse de 0,5 point par rapport à ses estimations de janvier.
Ce repli inquiétant est en grande partie lié aux tensions commerciales exacerbées par les droits de douane imposés par l’administration Trump. Ces mesures ont déclenché une série de représailles entre grandes puissances économiques, désorganisant les chaînes d’approvisionnement et fragilisant le commerce international.
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Les pays d’Amérique du Nord figurent parmi les plus touchés par ce ralentissement. La croissance des États-Unis ne devrait atteindre que 1,8 %, en recul de 0,9 point. Le Canada, quant à lui, prévoit une progression modérée de 1,4 %, en baisse de 0,6 point. La situation est encore plus critique pour le Mexique : très dépendant de ses échanges avec les États-Unis, le pays pourrait entrer en récession, avec une contraction de 0,3 %, soit une chute de 1,7 point par rapport aux prévisions antérieures.
L’Asie et l’Europe à la peine
La Chine, locomotive économique du continent asiatique, voit ses ambitions freinées. Le FMI anticipe une croissance de 4 % pour le géant asiatique, un chiffre en deçà de son objectif officiel, conséquence directe de la guerre commerciale sino-américaine.
En Europe, les perspectives restent sombres. Le continent ne devrait connaître qu’une faible croissance de 0,8 %. L’Allemagne est à l’arrêt, tandis que la France (0,6 %) et l’Italie (0,4 %) peinent à retrouver leur dynamisme.
Un appel à l’action coordonnée
Ces chiffres mettent en évidence l’impact lourd et généralisé des tensions commerciales sur la santé économique mondiale. Le FMI appelle les gouvernements à adopter des stratégies concertées pour endiguer le ralentissement, relancer les investissements et rétablir un climat de confiance sur les marchés.
Dans un contexte incertain, l’heure est à la responsabilité collective. Sans action rapide, le risque est grand de voir ces fragilités s’aggraver, compromettant la stabilité économique mondiale.
Afriksoir