Décès du pape François ce lundi 21 avril 2025, à l’âge de 88 ans. Souverain pontife depuis 2013, le chef de l’Église catholique laisse derrière lui un héritage profond, particulièrement en Afrique, où sa parole et ses gestes ont touché les cœurs. Sur tout le continent, fidèles et responsables religieux lui rendent hommage.
En ce lundi de Pâques, alors que des fidèles assistaient à la messe de 08h00 à Abidjan, la nouvelle de la mort du pape François est tombée. Pour beaucoup, c’est un choc. « Il est parti dans la gloire », confie Lise, une fidèle ivoirienne émue, à la sortie de l’église. « Il était un pape ouvert sur le monde, très préoccupé par la paix », poursuit-elle. Bernadette, une autre paroissienne, salue « un homme rassembleur, sans distinction de race ou de sexe ». Même sentiment pour Mathurin, impressionné par l’ouverture du pape sur la question de l’homosexualité, sujet longtemps tabou dans l’Église.
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Le décès du pape François résonne avec une intensité particulière sur le continent africain, où il s’est rendu à plusieurs reprises au cours de son pontificat. À Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), la cathédrale Notre-Dame a accueilli dès la mi-journée une foule recueillie, venue vérifier la triste nouvelle. « Tous les événements festifs ont été annulés », a indiqué le curé, annonçant que les temps de prière seraient désormais tournés vers le défunt souverain pontife.
En janvier 2023, le pape François avait marqué les esprits lors de sa visite historique à Kinshasa. Devant un million de fidèles rassemblés à l’aéroport de Ndolo, il avait appelé à la fin des violences dans l’Est du pays. Il avait aussi pris le temps d’écouter les victimes des conflits armés, témoignant d’une profonde compassion, malgré son état de santé déjà fragile.
En Centrafrique, où le pape s’était rendu en 2015, la tristesse est également palpable. Près d’un millier de personnes se sont réunies à la cathédrale de Bangui pour allumer des bougies et prier. Sa venue, à une époque marquée par de violents affrontements interreligieux, avait semé une graine d’espérance. « C’est un message de paix qu’il nous a laissé », témoigne un fidèle, la voix tremblante. Le pape François avait choisi Bangui pour ouvrir la toute première Porte sainte du Jubilé de la Miséricorde, un geste fort qui avait ému bien au-delà des frontières de la Centrafrique.
Une posture d’humilité inédite au Soudan du Sud
Autre pays fortement marqué par son engagement : le Soudan du Sud. Le pape François s’y était rendu en février 2023, dans le cadre d’un déplacement œcuménique. Mais c’est surtout une image de 2019 qui reste gravée dans les mémoires : celle du pape, âgé et fatigué, s’agenouillant pour embrasser les pieds du président Salva Kiir et de son rival Riek Machar. Un geste d’une rare puissance symbolique, destiné à encourager la réconciliation après des années de guerre civile.
Mi-mars 2025, alors même qu’il était hospitalisé pour une double pneumonie, le pape François avait adressé une dernière lettre aux belligérants sud-soudanais, les appelant à dialoguer au nom de la paix.
En Afrique, le pape François était perçu non seulement comme le chef de l’Église catholique, mais aussi comme un homme de cœur et un défenseur des oubliés. Son pontificat restera gravé dans les mémoires pour son audace, sa simplicité, et son attachement aux pauvres et aux exclus.
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À travers les hommages rendus, l’Afrique pleure un guide spirituel, un bâtisseur de ponts entre les peuples et un infatigable défenseur de la paix. Le monde catholique entre désormais dans une période de deuil et de transition, dans l’attente du conclave qui devra désigner son successeur.
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