La Côte d’Ivoire unie dans la douleur et l’épreuve subséquente qui en découle, pleure huit mois après la mort d’Amadou Gon Coulibaly ; Après la mort soudaine, touchante et symbolique en tous points d’Amadou Gon Coulibaly il y a huit mois, la Nation entière qui retenait encore son souffle, le regard fuyant et les yeux hagards, reprend sa paire d’yeux des moments de grande tristesse, pour humecter celle d’Hamed Bakayoko.
Le premier est mort le 08 juillet 2020. Je ne sais pas s’il faut dire le second ou le deuxième, est mort ce mercredi, 10 Mars 2021. Tous les deux pour des raisons évidentes liées à la qualité de leur été de santé respectif, s’étaient rendus en France afin d’aller confier leur santé aux meilleurs spécialistes de la place de l’hexagone. Tous les deux malgré ses gros efforts et la prise en charge menée par les meilleurs praticiens, n’ont pu sauver leur vie sur le long et très long terme.
La leçon a tirée est simple : « la médecine étrangère à ses limites et elle ne fait pas de miracles au-delà de ceux que Dieu seul opère » ! Une chose est d’aller se faire traiter à l’étranger une autre est de prendre rendez-vous avec son destin. Celui que le tout puissant Seigneur a paramétré pour chacun de nous. Ces morts dont les aspects tragiques ne sont plus à démontrer sont-elles mystérieuses ? Mon avis de modeste citoyen est le suivant : dès lors que chacune d’elle à des causes médicales qui figurent au répertoire de la nécrologie mondiale, j’aurai du mal à me laisser attendrir par le caractère mystique de la notion de de mystère !
Le premier est mort officiellement d’un arrêt cardiaque. Le second ou le deuxième dont la mort est encore fraiche serait mort d’un cancer. D’aucuns le qualifie de FOUDROYANT ! La rumeur nationale savamment entretenue, avance que ces deux éminentes personnalités ont été poussées au bord de leur tombe par des mains occultes et obscures. Vrai ou faux la folle rumeur court d’une cour à l’autre. Elle est inarrêtable. La rumeur va plus vite que les preuves. La moisson aux auteurs de ces deux disparitions sont maigres.
Pas un début de preuves (judiciaire) pour étayer l’accusation n’est disponible à l’heure où nous écrivons ces mots. Partant de là, la thèse de l’assassinat pour moi ou de toute autre moyen qui aurait été utilisé, est à proscrire. Pour le moment. Par contre, si notre accusation est de nature à témoigner notre grande affection à ces deux personnalités trop tôt disparues, au moment où il ne leur restait plus qu’une marche à gravir sur l’escalier social qui mène au Palais, j’adhère à la rhétorique qu’il y a en bas (en filigrane).
Cependant, vous me permettrez de faire observer une chose, que l’opinion nationale et internationale s’émeuve pour la mort de ces deux personnes dont la vie est à l’opposé de celle du commun des mortels (ivoiriens), me laisse sans voix. Je ne sais pas combien de morts issues de la masse populaire des petites gens remplissent les obituaires de nos morgues tous les jours, mais ce qui se passe avec ces hommes publics d’obédience politique, m’intrigue à plus d’un point. On ne s’émeut pas de la mort de ceux et celles qui disparaissent dans la tombe de l’anonymat, mais plutôt de ceux et celles qui ont su tirer leur épingle sociale du jeu !
Quand ils sont vivants on leur trouve des défauts pouvant les conduire illico au cimetière sans jugement, dès qu’ils sont soustraits par la rigueur implacable de leur destin, on leur trouve des bouc émissaires tueurs et mangeurs d’âme ! C’est à croire qu’on ne peut plus mourir sous cette république sans qu’il est derrière, une main assassine ! Une main noire. Noire de cruauté diabolique. Plutôt au lieu d’enfiler le manteau de détective et se donner des airs de Colombo, je voudrais avec votre permission que nous raisonnions notre émotion collective en jetant en pâture cette observation :
« Pourquoi ceux qui viennent de passer l’arme à gauche ont pour dénominateur commun d’être deux Premiers Ministres issus du parti du tout Premier, Premier Ministre que ce pays a connu à partir de 1990 » ? La question est pertinente car elle montre que depuis sa prise de pouvoir en 2010, ils sont nombreux les premiers ministres dont il a signé les décrets de nomination ! Certains viennent de son propre camp et d’autres de chapelles politiques opposées ou, différentes ! Coïncidence ou simple effet du destin ? Ou bien y a-t-il un faisceau de preuves qui plaide en faveur d’une autre hypothèse ?
En effet, si on s’en tient à l’accusation collective dont le vent secoue jusqu’aux arbustes, on pourrait au risque de se tromper, évoquer un environnement dans lequel l’autophagie serait de mise ?! Bien évidement qui pour croire à ça ? Parce que cela supposerait que ce parti à éduquer ses enfants dans le but de leur barrer la route au moment où ceux-ci devaient prendre leur destin (national) en main ? Non, ce mode de traitement n’est pas celui d’un parti politique ! Il ne sied donc pas au parti auquel appartient ces grandes et belles personnalités de notre paysage politique ! Il n’y a que ceux qui ne croient pas en Dieu qui peuvent affubler leur prochain de la mort d’un des nôtres !
Proche ou lointain ! Bien entendu, pas mêmes les personnes les plus méchantes et les plus intrigantes ne peuvent porter atteinte à autrui sans le coup de grâce salvateur de Dieu le père-créateur. Lorsque nous rendons quelqu’un responsable de la mort d’une autre personne, nous dénions à Dieu sa bonté exclusive de donner la vie et d’être le seul à pouvoir la reprendre selon un timing divin qu’il est seul à exécuter avec ses anges ? ! De nos jours, autant il y a plusieurs façons de donner la vie, autant il y a plusieurs façons de mourir.
Que ce soit par l’une ou l’autre, le dernier mot revient à Dieu. Selon votre bon sens, est-ce que celui qui n’a pas contribué à la naissance d’une vie, peut décider de l’arrêter quand bon lui semble ? Ma réponse est non. Car entre ce que l’on veut et ce que l’on peut, il y a beaucoup d’illusions et une foule de conjectures ! Retenons une fois pour toute qu’à part Dieu personne ne bénéficie de cette qualité. Celui qui se prétend dieu doit commencer à croire en lui et à respecter au pied de la lettre tous ces commandements. Celui qui par ces actes donne l’impression de ne pas croire en Dieu, ne peut pas prétendre être dieu.
Aussi, celui qui se prend pour Dieu ne peut pas être « dieu » s’il ne croit pas en Dieu ! Tous les hommes politiques du monde entier croient en Dieu, mais ils rechignent que Dieu jette de temps à autre des œillades occasionnelles sur leurs petites combines internes ! Pour appréhender la difficulté de donner la mort à autrui, essayez d’ajouter une pincée de sel supplémentaire dans la sauce de votre fille à son insu, ou une cuillérée de sucre en trop dans le café au lait de votre garçon et vous m’en direz des nouvelles ! Le destin s’acharne-t-il sur nos Premiers Ministres ? Wait and see ! Dans ce mois de carême finissant, la seule chose qu’il nous reste à faire, c’est l’option de la conversion et de la repentance, seule planche de salut qui nous tend son plancher !
KONE KOBALI
Libre auteur, créateur