Les agents du ministère de l’Intérieur et de la sécurité ont fait trois jours de grève pour faire entendre leurs revendications. Ils appellent le ministre Vagondo Diomandé à signer le décret de prime d’astreinte.
Dans cette vidéo de 30 secondes publiée sur les réseaux sociaux, une dame se présentant comme employée du ministère de l’Intérieur, s’est adressée au Général Diomandé Vagondo : « Monsieur le ministre, pardonnez ayez pitié de nous. Il y a longtemps que nous travaillons dans le ministère de l’intérieur. Notre salaire est maigre, la vie est devenue chère, nous n’arrivons pas à scolariser nos enfants parce que notre salaire est maigre. Pardonnez, signez notre décret pour nous aider ».
Une autre dans une vidéo de 23 secondes est allée dans le même sens que la première : « Notre papa Vagondo, si je fais cette vidéo ce matin, c’est pour vous demander pardon. Pensez à nous. Il y a longtemps que nous revendiquons. Mais il n’y a pas eu de suite. Actuellement vous êtes notre seul espoir. Nous vous supplions de penser à nous les agents du ministère de l’intérieur ».
Joint par Afriksoir.net, le secrétaire général du Syndicat des agents du ministère de l’Intérieur de Côte d’Ivoire (Synamici), Jean Yves Sery a expliqué leurs griefs contre le ministère de l’Intérieur. « Ce ministère est le seul en Côte d’Ivoire où depuis l’indépendance en 1960 jusqu’à maintenant, les agents travaillent et n’ont que leur salaire. Il n’y a aucun avantage« , dit-il. « C’est le seul ministère où les gens sont payés en dessous du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) », ajoute-t-il.
Parlant du décret dont l’une des dames a fait cas dans sa vidéo, « le lion blanc » comme il se fait appeler, laisse entendre qu’il s’agit du décret de prime d’astreinte. « Le corps préfectoral en bénéficie déjà. Nous sommes astreints à travailler avec les membres du corps préfectoral qui travaillent tous les jours de la semaine. Quand il y a une cérémonie les samedis et les dimanches, le préfet se met dans sa tenue et va à ces cérémonies. Mais il ne va pas seul. Il est accompagné de son personnel. Soit son chauffeur ou son chef de cabinet, ou son secrétaire. Il prend même un agent qu’on appelle le garde de sous-préfecture pour sa sécurité. Mais c’est lui seul qui a droit à cette prime pendant que ceux qui font le travail avec lui n’ont rien« , explique-t-il.
« C’est cette prime que nous revendiquons », lâche-t-il. Aussi, les agents revendiquent-ils pour que le salaire des leurs camarades en dessous du SMIG puissent être relevés au niveau du SMIG. « Pour le cuisiner du sous-préfet qui est payé à 56 mille FCFA aujourd’hui, qu’on puisse mettre 4 mille FCFA, pour qu’il ait le SMIG ».
Prince Beganssou