Le procès tant redouté par Mark Zuckerberg, patron de Meta, s’ouvre ce lundi dans la capitale américaine. Pendant huit semaines, la maison-mère de Facebook, Instagram et WhatsApp devra répondre à des accusations lourdes : avoir délibérément étouffé la concurrence en rachetant deux de ses plus redoutables rivaux. Un enjeu colossal qui pourrait aller jusqu’au démantèlement du géant des réseaux sociaux.
La plainte, initiée sous l’administration Trump et portée par la Federal Trade Commission (FTC), accuse Meta d’avoir instauré un véritable monopole sur les réseaux sociaux personnels. En ligne de mire : les acquisitions d’Instagram en 2012 et de WhatsApp en 2014, que la FTC considère comme des manœuvres anticoncurrentielles. Selon l’agence, ces rachats auraient été motivés non pas par un intérêt stratégique sain, mais par la volonté de « neutraliser » toute menace potentielle à l’hégémonie de Facebook.
A lire aussi : Etats-Unis : Michelle Obama brise le silence sur les rumeurs avec Barack Obama
Au cœur de ce procès, les procureurs entendent démontrer que Meta a volontairement étouffé l’innovation en absorbant des concurrents émergents. Des courriels internes de Mark Zuckerberg, qui pourraient être produits comme pièces à conviction, viendraient étayer cette stratégie. Certains échanges évoquent explicitement l’intérêt de « racheter plutôt que concurrencer ».
La FTC veut aussi montrer les conséquences concrètes de ce monopole sur les utilisateurs : surcharge publicitaire, moins d’options de confidentialité, et des changements imposés sans consultation. En somme, une expérience numérique dictée par les impératifs commerciaux de Meta, plutôt que par les attentes des utilisateurs.
Meta se défend : « La concurrence est bien réelle »
De son côté, Meta nie fermement toute pratique anticoncurrentielle. L’entreprise soutient que ses acquisitions ont permis à Instagram et WhatsApp de croître plus rapidement, et que l’environnement numérique est loin d’être dominé par une seule entité. Les avocats de Meta pointent notamment la montée en puissance de plateformes comme TikTok et YouTube, qu’ils considèrent comme des concurrents sérieux et innovants.
« Le paysage des réseaux sociaux est dynamique et évolutif », plaide un porte-parole du groupe. « Nous ne sommes pas en situation de monopole, mais dans une compétition permanente pour attirer l’attention des utilisateurs. »
Ce procès pourrait bien entrer dans l’histoire comme celui qui aura redéfini les règles du jeu pour les géants du numérique. Si la justice donne raison à la FTC, Meta pourrait être contraint de se séparer d’Instagram et WhatsApp – un scénario redouté par Wall Street et par de nombreux acteurs de la tech.
Cliquez ici pour vous abonner à lvoir’Hebdo, meilleur journal d’investigation de Côte d’Ivoire et première meilleure vente
Quoi qu’il advienne, ce procès marque une étape majeure dans la régulation des grandes plateformes technologiques. Il ouvre la voie à une remise en question plus large de la concentration du pouvoir dans les mains de quelques acteurs dominants.
Afriksoir
Etats-Unis : Donald Trump signe un décret pour offrir l’asile aux Afrikaners
procès Mark Zuckerberg