Face aux tensions commerciales croissantes avec les États-Unis, Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a plaidé pour une plus grande autonomie économique de l’Europe. Invitée de France Inter lundi, elle a qualifié ce tournant de « marche vers l’indépendance ».
Le président américain Donald Trump a annoncé l’imposition de droits de douane de 25% sur les importations d’automobiles aux États-Unis. D’autres surtaxes devraient suivre dès mercredi, menaçant d’aggraver les frictions commerciales et de peser sur l’économie mondiale. « On est à deux jours de modifications profondes sur le plan géopolitique et surtout géo-économique décidées par le président américain. Et je considère que c’est le début d’une marche vers l’indépendance », a déclaré Christine Lagarde.
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Un appel à l’autonomie européenne
Pour la présidente de la BCE, l’Europe doit réagir avec fermeté. « Nous sommes dans un moment existentiel pour l’Europe. Nous devons absolument prendre en main les rênes maintenant », a-t-elle martelé. Selon elle, les mesures protectionnistes américaines pourraient entraîner une baisse du PIB de la zone euro d’au moins 0,3 point de pourcentage en 2025. En cas de mesures de rétorsion européennes, cette diminution pourrait atteindre 0,5 point.
Cet appel s’inscrit dans une dynamique plus large de renforcement de l’autonomie économique et stratégique de l’Union européenne. Pour Lagarde, la solution passe par la diversification des partenariats commerciaux et le renforcement du marché intérieur afin de limiter la dépendance vis-à-vis des décisions américaines.
Si l’Europe venait à répondre par des mesures similaires, la guerre commerciale qui se profile pourrait s’intensifier. Christine Lagarde souligne l’incertitude qui entoure ces décisions et leurs conséquences économiques. Cette situation pose une question essentielle : l’Europe a-t-elle les moyens de s’affranchir économiquement de l’influence américaine ? L’Union européenne devra naviguer avec prudence entre affirmation de son indépendance et préservation des relations commerciales avec Washington.
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Dans un contexte international où les équilibres économiques se redessinent, la « marche vers l’indépendance » évoquée par Christine Lagarde pourrait bien marquer une nouvelle étape dans l’histoire économique de l’Europe.
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