Fermeture définitive de la casse d’Abobo Anador : Les autorités municipales imposent l’ordre face à la résistance des ferrailleurs

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La commune d’Abobo a connu un tournant dans sa lutte pour la réorganisation urbaine avec la fermeture définitive de la casse située en face du quartier Anador. L’annonce, faite par Diabaté Beh, 8e adjoint au maire de la commune, met un terme à des semaines de tensions entre les autorités municipales et les occupants de la casse, composée principalement de ferrailleurs et de mécaniciens.

Cette décision intervient après des échauffourées survenues entre les agents de la police municipale et les acteurs de la casse. Le mardi 13 août dernier, une intervention de la police avait conduit à la démolition de six magasins sur le site, une action qui visait à inciter les ferrailleurs à rejoindre le site de N’dotré, spécialement aménagé pour leurs activités.

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Selon Diabaté Beh, cette fermeture est le résultat de la résistance prolongée des occupants de la casse, malgré les multiples efforts de dialogue engagés par la mairie. « Nous leur avons demandé de libérer le site au plus tard le lundi 12 août, mais ils n’ont pas respecté ce délai. Le lendemain, nous sommes revenus avec la police municipale pour leur rappeler notre souhait de les voir s’installer à N’dotré. Malheureusement, ils ont refusé de quitter les lieux », a-t-il expliqué lors de son adresse à la presse.

Les occupants, quant à eux, ont exprimé des réserves quant à la relocalisation à N’dotré, arguant que le site proposé serait trop éloigné. Toutefois, Diabaté Beh a rejeté ces arguments, soulignant que la mairie avait épuisé toutes les voies de dialogue possibles. « On ne joue pas avec l’État. La mairie fait partie des démembrements de l’État, et nous ne tolérerons pas que l’autorité soit bafouée », a-t-il affirmé avec fermeté.

Un site au cœur d’enjeux urbains

La casse d’Abobo, qui s’est développée sur un terrain privé depuis des années, est devenue une zone d’occupation illégale, selon les autorités locales. L’adjoint au maire a rappelé que ce site est initialement destiné à d’autres usages, notamment des établissements scolaires et un centre de santé, qui ont été paralysés par la présence de ces activités économiques non conformes.

La fermeture de la casse, désormais actée, s’accompagne de mesures dissuasives pour empêcher toute réoccupation du site. Diabaté Beh a clairement indiqué que toute personne se rendant sur le site pour des achats ou autres activités sera traitée de la même manière que les ferrailleurs et les mécaniciens, soulignant la détermination de la mairie à faire respecter cette décision.

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La fermeture de la casse marque la fin d’une ère pour les nombreux ferrailleurs et mécaniciens qui y exerçaient leurs activités depuis des années. Cependant, la mairie d’Abobo, à travers cette décision, envoie un message clair sur sa volonté de réorganiser l’espace urbain et de veiller au respect de la légalité. Reste à savoir si les ferrailleurs accepteront finalement de rejoindre le site de N’dotré, où un nouveau chapitre pourrait s’ouvrir pour eux, loin des tensions qui ont marqué les dernières semaines.

Prince Beganssou

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