Fesci : « L’espoir d’une lutte, n’était en fait que l’espoir d’une manipulation » (Journaliste)

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Didier Assoumou
Didier Assoumou
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Dans une chronique incisive, Didier Assoumou met en lumière la désillusion d’une jeunesse ivoirienne autrefois portée par l’espoir, mais aujourd’hui trahie par les pratiques d’une élite corrompue. Entre la fin d’une lutte symbolisée par la FESCI, gangrénée par la violence et la manipulation, et les ravages persistants de la Françafrique, il appelle à une rupture définitive avec des mécanismes qui asservissent les États africains.

Pour le journaliste, la libération passe par la dénonciation de ces pratiques humiliantes et l’émergence d’une nouvelle génération de dirigeants intègres, capables de restaurer justice, paix et progrès. Aujourd’hui, alors que l’on sonne le glas de la FESCI, il est temps de réfléchir à ce qui peut réellement incarner l’espoir d’une jeunesse ivoirienne en quête de justice, de paix et de progrès… Dans le même temps les mécanismes sous-jacents de la Françafrique continuent de miner la souveraineté des États africains.

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On en parle dans cette nouvelle chronique patati patata ! L’espoir d’une « pute », la fin d’une lutte. Oui, je suis brut et c’est le but. Donnes en un si tu en a deux, mais c’est affreux quand le pauvre se dépouille pour le riche. C’est de la triche ! Donner avec sa main droite et récupérer avec sa main gauche ! Ce tour de manège c’est comme quand Gbagbo donne à Chirac !

C’est comme bombarder l’Irak ! C’est la fin de la France à fric ! Gbagbo, pourtant perçu comme un président qui se voulait anti-impérialiste, a cédé à cette vieille pratique. Que ces 2 milliards aient été un cadeau, une « contribution » politique, ou une tentative de s’assurer le soutien de Paris, peu importe : ce geste en lui-même révèle la profondeur de l’asservissement.

Derrière les discours d’amitié, de coopération et de développement, se cachent des pratiques indignes : détournement de fonds, financement occulte de campagnes, exploitation des richesses naturelles, et, surtout, une dépendance quasi-permanente des dirigeants africains aux bons vouloirs de l’Élysée. Pour que l’Afrique se libère de cette emprise, il est essentiel de dénoncer ces transactions, de rendre des comptes, et d’encourager une nouvelle génération de dirigeants à rompre définitivement avec ces pratiques humiliantes.

Les populations africaines méritent mieux que d’être réduites à des pions dans une partie de poker diplomatique entre Paris et les palais présidentiels africains. Elles méritent des dirigeants qui travaillent pour leur développement, et non pour nourrir les caprices financiers ou politiques d’une ancienne métropole en perte d’influence.

Toujours ! Des machettes à la place des stylos, à la place des cours de philo, c’est des stratégies de guerre. Mais pour cette fois, le gouvernement en a eu marre ! Le général et son armée au trou. Il ne faut pas occulter aussi la complicité du Crou. Ce qui devait être l’espoir d’une génération s’est transformé en une trahison retentissante.

L’espoir d’une lutte, slogan de la FESCI, n’était en fait que l’espoir d’une manipulation savamment orchestrée. Dans les années 1990, elle a porté la voix d’une jeunesse révoltée, une jeunesse qui réclamait plus de justice, de dignité et de meilleures conditions de vie. Mais très vite, cet espoir a été trahi. La lutte légitime a cédé la place à des méthodes brutales : racket, violence, intimidations, trafic d’influence… Le visage de la FESCI a changé, et avec lui, les valeurs qu’elle prétendait défendre.

Pire, cet espoir s’est prostitué, se vendant à celui qui lui offrait la meilleure protection, au détriment des jeunes qu’elle prétendait défendre. Il a fallu un drame de plus pour que l’État agisse enfin. Mieux vaut tard que jamais. Mais pourquoi a-t-il fallu attendre ce point de non-retour ? Parce que la FESCI, avec son influence grandissante, était devenue un acteur politique incontournable, un allié de circonstances pour certains leaders.

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Si on continue de creuser pourtant, il n’y a aucun doute on tombera sur « l’Holocauste » de l’école ivoirienne qui est la sœur jumelle de la politique ivoirienne, pour parler comme l’autre ! Les Gnambros aussi sont des trouble-fête, ils n’en font qu’à leurs têtes. Faire la lumière apporte la vérité. L’ingratitude des uns et l’abus de pouvoir des autres est un cocktail molotov qui finit toujours par exploser ici. Je termine ainsi mon exposé. En attendant la note du professeur, je vais chercher ma carte d’électeur !

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