La Côte d’Ivoire est en passe de relever un défi majeur : atteindre sa souveraineté en matière de riz d’ici à la fin de l’année 2026. C’est l’annonce faite par Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d’Etat, de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, lors du Salon international de l’agriculture de Paris.
Actuellement, la Côte d’Ivoire produit environ 1,5 million de tonnes de riz blanchi, alors que la consommation nationale est estimée à 2,1 millions de tonnes. En 2023, la production nationale était de 1,3 million de tonnes, soit une augmentation notable en l’espace d’une année. « Nous visions l’autosuffisance en riz à l’horizon 2030, mais au vu de nos avancées, nous atteindrons cet objectif dès 2026 », a affirmé le ministre.
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Le gouvernement ivoirien a mis en place plusieurs initiatives pour accélérer cette transition vers l’autosuffisance rizicole. Parmi elles, la distribution de kits agricoles aux producteurs, le renforcement de l’encadrement par des structures telles que l’Agence pour le développement de la riziculture (ADERIZ) et l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER), ainsi que l’aménagement de nouvelles zones rizicoles autour des lacs et des fleuves.
« Nous avons des barrages, des bafonds et de nombreuses ressources en eau. Toutes ces eaux doivent être canalisées pour irriguer nos plantations et garantir une production durable », a expliqué Kobenan Kouassi Adjoumani.
Vers une production excédentaire et des exportations
Le ministre a également mis en avant la possibilité d’aller au-delà de la simple autosuffisance. « Avec la dynamique actuelle, nous pourrions même produire un surplus et envisager l’exportation de riz vers les pays voisins », a-t-il déclaré. Cette ambition répond à la stratégie plus large du pays visant à renforcer sa souveraineté alimentaire en produisant localement ce que les Ivoiriens consomment le plus.
Face aux défis du changement climatique, la recherche scientifique joue un rôle essentiel. « Nous travaillons avec nos chercheurs pour disposer de semences améliorées, capables d’assurer un bon rendement sans affecter nos terres », a souligné le ministre d’Etat. Cette approche vise à garantir une production durable et écologique.
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L’annonce du ministre d’Etat Adjoumani marque une étape décisive pour l’agriculture ivoirienne. Si les objectifs fixés sont atteints, la Côte d’Ivoire rejoindra les rangs des pays autosuffisants en riz, un enjeu stratégique pour sa sécurité alimentaire et son développement économique.
Prince Beganssou
