La deuxième édition du Festival Folklorama, dédié à la valorisation du patrimoine culturel immatériel de la Côte d’Ivoire, se tiendra le samedi 31 mai 2025 à la Place Gbagbo de Gagnoa. Une initiative ambitieuse qui entend replacer la culture au cœur de l’identité africaine.
Ce mardi 15 avril 2025, la Maison de la Presse au Plateau a accueilli la conférence de presse marquant le lancement officiel de la 2e édition de Folklorama, un événement culturel d’envergure porté par Viva Prod record. Ce rendez-vous se veut un véritable cri du cœur face aux blessures invisibles héritées de l’esclavage, de la colonisation et de la domination idéologique subies par les peuples africains.
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« Le principal défi pour les Africains est psychologique, sociologique et culturel », a déclaré Raymond Koffi Bi Tizié, commissaire général de l’événement. Pour lui, la restauration de l’identité africaine passe inévitablement par la réappropriation de son patrimoine culturel. À travers la célébration des danses traditionnelles, Folklorama ambitionne de reconnecter les Ivoiriens, notamment les jeunes, à leurs racines.
C’est dans cette dynamique que le Lycée Moderne de Gagnoa, invité d’honneur de cette édition, sera mis à contribution. “Nous avons une invitée spéciale qui est le lycée moderne de Gagnoa Quand on parle de lycée, c’est des milliers d’étudiants qui vont venir. L’année passée, on a drainé près de 2000 personnes. Nous pensons que cette année, nous pouvons drainer plus de 5000 personnes. Parce qu’il n’y aura non seulement le lycée de Gagnoa qui est une invitée spéciale, mais il y aura le Cafop de Gagnoa, toutes ces écoles-là que nous allons associer à l’événement. Nous pensons que cette seconde édition va drainer beaucoup de monde. Nous en sommes convaincus”, a indiqué le commissaire général.
Danser pour guérir la mémoire
“Pour cette deuxième édition, notre approche de collecte et de traitement des données culturelles statistiques va porter sur neuf danses. Neuf danses, trois de la région de Gagnoa, deux de la région d’Oumé, deux de la région de Lakota et deux de la région de Divo”, a fait savoir Raymond Koffi Bi Tizié. Tout en soulignant que cet événement attend près de 3000 spectateurs.
L’entrée est libre, rendant la culture accessible à tous. Chaque groupe recevra une enveloppe symbolique et un diplôme de participation. Au-delà de la performance artistique, l’objectif est clair : sauvegarder, digitaliser et promouvoir le patrimoine culturel immatériel ivoirien. En créant un cadre festif et pédagogique, Folklorama entend faire de la Côte d’Ivoire une véritable terre d’arts, de culture et de tourisme.
Si cette édition 2025 se concentrera sur Gagnoa, les organisateurs annoncent déjà des perspectives nationales avec une caravane culturelle qui sillonnera les districts autonomes du pays lors des éditions futures. L’ambition est d’animer villes, villages, hameaux et campements au rythme des danses du terroir, et d’industrialiser les arts traditionnels pour créer de l’emploi et générer des richesses.
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Clôturant la conférence de presse, les organisateurs ont lancé un appel aux journalistes : « Nous menons un combat culturel, et nous demandons à nos amis journalistes de nous aider à le gagner. » Une invitation à prendre part à cette révolution douce qui vise à recoudre, par la culture, le pagne déchiré de l’Afrique.
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