Le Ghana, situé dans l’ouest de l’Afrique, est actuellement aux prises avec une crise humanitaire majeure, alors que des inondations dévastatrices causées par l’ouverture des vannes de deux barrages ont forcé plus de 27 000 personnes à quitter leurs foyers dans le sud-est du pays. Les fortes pluies qui se sont abattues sur la région ont déclenché cette catastrophe, laissant des communautés entières en détresse.
Les régions de Sogakofe, Sege et Mepe, situées dans la région de la Volta, ont été les plus durement touchées par les inondations. La majorité des habitants de ces communautés sont des pêcheurs et des agriculteurs, et ils se sont soudainement retrouvés privés d’électricité, d’eau et confrontés à une situation d’urgence. Un grand nombre d’entre eux ont été contraints de chercher refuge ailleurs, tandis que d’autres ont vu leurs maisons être englouties par les eaux.
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Amos Ahorsu Borlor, un résident de Mepe, décrit la situation en disant : « Nous sommes en détresse. Les inondations ont détruit les terres agricoles et ont perturbé l’activité des pêcheurs. Les inondations ont également favorisé la prolifération des moustiques, créant ainsi un risque sanitaire supplémentaire pour la population. Les gens sont frustrés, je ne sais même pas quoi vous dire. C’est trop. J’ai vu ma propre maison s’effondrer sous mes yeux. Tout s’est écroulé. »
Critiques et réponse des autorités
Les circonstances de ces inondations ont soulevé des questions sur la gestion des autorités locales. Certains membres de l’opposition estiment que l’ouverture des vannes des barrages a été effectuée trop rapidement, ce qui a contribué à l’ampleur de la catastrophe. Cependant, Nana Prempeh, directeur général de l’agence nationale de gestion des catastrophes, défend la décision des autorités locales.
Il explique : « Nous avons commencé ce processus de déversement des eaux des barrages il y a quatre mois. Nous avons effectué des simulations pour prévenir les gens de ce qui allait se passer. Nous les avons évacués en temps voulu et leur avons fourni tout ce dont ils avaient besoin. Le gouvernement a réagi de manière appropriée, ce qui a permis d’éviter des pertes humaines graves. »
Bien que des vies aient été sauvées grâce aux mesures d’évacuation, les inondations ont entraîné des dommages matériels considérables, détruisant des terres agricoles et perturbant les moyens de subsistance des pêcheurs. La prolifération de moustiques due aux inondations pose également un risque pour la santé publique.
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Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, s’est rendu dans la zone sinistrée pour évaluer la situation et a promis de fournir de l’aide aux victimes. La population du Ghana espère que des mesures seront prises pour atténuer les conséquences de ces inondations dévastatrices et prévenir de futures catastrophes de cette ampleur.
Ange Kouamé (stagiaire)
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