Ce jeudi 17 août 2023, les chefs d’état-major des armées des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réunissent pour finaliser le plan d’intervention militaire au Niger.
Prévue se tenir le samedi 12 août 2023, c’est finalement ce jeudi 17 août 2023, que se tient la rencontre des chefs d’état-major des armées des membres de la CEDEAO. « La conférence va se tenir au camp Burma à Accra, siège du ministère de la Défense et des forces armées ghanéennes. Selon nos informations, la réunion sera essentiellement consacrée à la finalisation du plan d’intervention militaire au Niger », révèle la radio France Internationale (RFI).
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Le média a indiqué que le nombre de soldats et leur redéploiement sont fait acquis. « Au sujet du regroupement et du déploiement des unités, les effectifs des pays contributeurs comme le Sénégal, le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Nigeria sont maintenant connus avec précision », annonce RFI. Poursuivant, la radio mentionne que les pays membres font face à trois difficultés qui constituent de nombreux obstacles qui peuvent enrayer l’intervention militaire au Niger.
« D’abord, une certaine fragilité politique, avec des divisions internes, le Cap-Vert, État membre, a fait part de son opposition à une intervention. Ailleurs, de vifs débats nationaux agitent les 15 de la Cédéao. Le Sénat du Nigeria a, par exemple, marqué son opposition », fait savoir la radio avant de souligner le deuxième problème. « L’Union africaine pourrait également condamner l’usage de la force, même si aucun communiqué officiel n’a été publié à ce stade. La CEDEAO est certes autonome, mais cela n’en reste pas moins une prise de distance nette avec l’organisation ouest-africaine. », indique le média
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Et enfin la troisième difficulté selon la radio serait les Etats Unis. « Les États-Unis, par la voix du département de la Défense, ont aussi répété vouloir favoriser un règlement pacifique de la crise, par la voie diplomatique », fait savoir la radio. Pour rappel, si l’option militaire reste sur la table, la voie du dialogue et de la diplomatie avec le régime au pouvoir à Niamey est privilégiée, avec un risque majeur pour la Cédéao en cas d’échec : observer, impuissante et pour la quatrième fois de rang, un régime militaire prendre ses quartiers au palais présidentiel.
Afriksoir