La ville de Goma, capitale du Nord-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo, a été secouée dans la nuit du 11 au 12 avril par d’intenses échanges de tirs. Des affrontements armés ont éclaté entre les Forces armées de la RDC (FARDC), des combattants Wazalendo, et les rebelles du M23, rebaptisés AFC-M23, qui contrôlent plusieurs zones de la ville.
Des tirs nourris d’armes lourdes et légères, accompagnés d’explosions d’obus, ont été entendus dans plusieurs quartiers, notamment à Ndosho, Mugunga et à la périphérie du territoire de Nyiragongo. D’après des sources sécuritaires, l’affrontement a été déclenché par une incursion des Wazalendo et des éléments des FARDC qui ont tenté de progresser dans les zones tenues par l’AFC-M23. Les combats ont débuté en début de soirée et se sont poursuivis durant la nuit, semant la panique parmi les habitants.
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« Nous nous sommes cachés sous les lits en raison des tirs. On ne sait pas ce qui se passe réellement », a confié un habitant du quartier Ndosho, joint par RFI. La peur s’est emparée des populations, déjà éprouvées par des semaines d’instabilité croissante. La présence de l’AFC-M23 à Goma, un groupe accusé d’être soutenu par le Rwanda, continue d’alimenter les tensions dans la région. Du côté des rebelles, les responsables ont confirmé qu’une opération était en cours pour repousser « une tentative d’attaque », tout en appelant la population à garder son calme.
Cette montée de violence intervient dans un contexte déjà marqué par de violents affrontements, depuis trois jours, dans le territoire de Nyiragongo, aux abords du parc national des Virunga. Les combats opposent une coalition de groupes armés – dont les Wazalendo, les FARDC, les FDLR – aux rebelles du M23, dans une guerre aux lignes de front de plus en plus floues.
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Malgré les multiples appels au cessez-le-feu et les efforts diplomatiques de la communauté internationale, la situation sécuritaire dans l’est de la RDC continue de se dégrader. Goma, ville stratégique et poumon économique du Nord-Kivu, se retrouve une fois de plus au cœur d’un conflit aux conséquences humanitaires dramatiques.
Prince Beganssou
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