La France a fermement condamné une intrusion russe dans l’espace aérien international après un incident impliquant un avion de chasse russe et un drone français en mission de surveillance au-dessus de la Méditerranée orientale. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a dénoncé un « comportement dangereux » et « agressif » de l’aviation russe.
Dimanche 2 mars, un chasseur russe de type Soukhoï-35 a réalisé plusieurs manœuvres risquées à proximité d’un drone Reaper français, engagé dans une mission de surveillance. « Un Soukhoï-35 a effectué trois passages successifs à très grande proximité, mettant en péril le contrôle du drone. Ce type de manœuvre témoigne d’une volonté manifeste de restreindre la libre circulation aérienne dans les espaces internationaux », a déclaré le ministre sur le réseau social X (anciennement Twitter).
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Le ministre français a vivement réagi à cette action, la qualifiant d’ »intentionnelle, non-professionnelle et agressive ». Il a réaffirmé l’engagement de la France à défendre la liberté de navigation aérienne et maritime dans les espaces internationaux. « La France continuera d’agir pour garantir la sécurité et le respect du droit international », a-t-il ajouté.
Cet incident rappelle un événement similaire survenu en mars 2023, lorsqu’un drone Reaper américain s’était abîmé en mer Noire après avoir été intercepté par un Soukhoï-27 russe. L’appareil en question, un MQ-9 Reaper de fabrication américaine, est utilisé par la France pour des missions de surveillance, de renseignement et, si nécessaire, de frappes aériennes. Il dispose d’une autonomie de vol de 24 heures.
Une escalade des tensions ?
Cette nouvelle confrontation aérienne entre la France et la Russie s’inscrit dans un contexte de tensions accrues depuis le début de la guerre en Ukraine. Les forces occidentales, bien que non directement impliquées dans le conflit, assurent des missions de surveillance et de protection de leurs intérêts stratégiques. Ce type d’incident alimente les craintes d’un engrenage pouvant mener à une escalade militaire involontaire.
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Pour l’instant, Paris n’a pas annoncé de mesures de rétorsion, mais la diplomatie française suit la situation de près et pourrait solliciter une réaction au niveau de l’OTAN.
Afriksoir
Guerre en Ukraine : Vers une issue diplomatique au conflit ?
