Une levée prochaine des sanctions américaines contre la Russie semble de plus en plus probable. Suite à un appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine le mercredi 12 février 2025, Moscou et Washington ont exprimé leur volonté de repartir sur de nouvelles bases. Ce dialogue a marqué un tournant significatif, avec un renversement complet de la position américaine sur le conflit en Ukraine. Donald Trump a désormais adopté la rhétorique du Kremlin en incriminant Kiev pour le prolongement du conflit.
Ce changement de cap s’inscrit dans le cadre des négociations en cours pour un règlement de la guerre en Ukraine. Selon Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, la levée des sanctions américaines sur l’exportation pétrolière russe ne semble plus qu’une question de temps. « Ce n’est qu’une question de temps avant que Trump ne lève les sanctions contre la Russie », estime-t-elle.
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Avant la fin du mandat de Joe Biden, les États-Unis avaient pris des mesures strictes en imposant des sanctions contre plus de 180 navires et plusieurs grandes compagnies pétrolières russes, telles que Gazprom Neft et Surgutneftegas, dans le but de limiter les revenus russes issus du pétrole. Ces sanctions ont freiné l’offre de pétrole russe, un pays qui fait partie des trois plus grands producteurs mondiaux de brut, contribuant ainsi à maintenir des prix élevés sur le marché mondial.
Cependant, le vendredi 21 février 2025, les prix du pétrole ont connu une légère baisse. Selon le plan actuel, les volumes de pétrole russe seront réintroduits progressivement à partir d’avril, avec un ajout de 120 000 barils par jour chaque mois pendant 18 mois. Pourtant, l’OPEP+ a déjà repoussé cette augmentation à trois reprises, estimant que les prix du pétrole n’étaient pas suffisants pour justifier une reprise de la production.
D’après l’analyste Han Tan, de la société Exinity, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, a diminué de 0,81 % pour atteindre 75,86 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, qui débute son contrat de référence en avril, a également chuté de 0,86 %, s’établissant à 71,86 dollars. Toutefois, les experts estiment que les prix du pétrole pourraient enregistrer une nouvelle hausse la semaine suivante, les marchés anticipant un retard supplémentaire de l’OPEP+ dans l’augmentation de sa production.
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La situation demeure incertaine, mais l’issue des négociations et la levée des sanctions pourraient marquer un tournant dans la dynamique économique mondiale et la relation entre les deux superpuissances.
Afriksoir
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