Un courrier écrit dans les mêmes caractéristiques que celui félicitant Alassane Ouattara, a été éventé ce lundi 30 novembre 2020, par la presse guinéenne. On y lit une belle propose du président français Emmanuel Macron félicitant son homologue guinéen Alpha Condé, après sa réélection controversée à un troisième mandat.
C’est Emmanuel Macron lui-même qui avait dénoncé la réélection controversée d’Alpha Condé, tout en prenant acte de celle d’Alassane Ouattara. En effet, dans une longue interview accordée au magazine panafricain Jeune Afrique, Emmanuel Macron avait estimé que « la situation est grave en Guinée ».
Le président français qui avait mis du temps à féliciter ses deux homologues ivoirien et guinéen avant de le faire pour Alassane Ouattara, avait dit regretter que le président Alpha Condé, réélu en octobre, ait « organisé un référendum et un changement de la Constitution uniquement pour pouvoir garder le pouvoir ». Ajoutant que c’était la raison pour laquelle, « je ne lui ai pas encore adressé de lettre de félicitations », alors qu’il avait déclaré qu’Alassane Ouattara, accusé lui- aussi d’avoir ignoré la constitution que celui-ci s’était présenté par « devoir », soulevant la colère de plusieurs Ivoiriens qui ont même brûlé le drapeau français.
Eh bien, si on en croit des fuites (le document restant à être confirmé par les officiels français), Alpha Condé, le président guinéen réélu pour un troisième mandat à la tête de son pays, a finalement reçu ce lundi 30 novembre, une lettre de félicitations du Président français, Emmanuel Macron. Celui-ci lui a adressé ses «vœux de succès» pour «la confiance que lui a accordée le peuple guinéen lors de l’échéance électorale du 18 octobre 2020».
Le patron de l’Élysée a dit, toujours selon les termes du courrier, « mesurer les attentes du peuple de Guinée » et précise que la capacité de son homologue Président à y répondre « dans un esprit de dialogue, de consensus et dans le respect de l’État de droit est essentiel ». L’on se demande si on parle bien de la même personne qui a « organisé un référendum et un changement de la Constitution uniquement pour pouvoir garder le pouvoir ».
Elvire Ahonon