Kinshasa : Les inondations dues aux pluies diluviennes paralysent la capitale

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Le vendredi 4 avril au soir, des pluies torrentielles se sont abattues sur la capitale congolaise, Kinshasa, causant de graves inondations, éboulements et glissements de terrain dans plusieurs quartiers. La situation, décrite par RFI comme « une catastrophe naturelle », a pris tout le monde de court, en particulier les habitants et les usagers de la route.

Dès la nuit du vendredi 4 au samedi 5 avril, la route reliant Kinshasa à Matadi, au sud, a été partiellement coupée à cause des éboulements qui ont obstrué le passage. En revanche, à l’est de la ville, la rivière Ndjili, qui sépare les communes de Limete et Matete, a débordé, submergeant le boulevard Lumumba, un axe vital reliant le centre-ville à l’aéroport international de Ndjili.

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La montée des eaux a entraîné des perturbations majeures dans la circulation. De nombreux automobilistes, piégés par la crue soudaine, sont restés bloqués pendant plus de 24 heures. Parmi eux, JP, un chauffeur qui raconte à RFI : « Nous avons pris la route vers 16h30 samedi, et depuis, nous sommes complètement immobilisés ici. » Sa situation est partagée par d’autres conducteurs comme Christian, qui, après avoir passé la nuit dans sa voiture, attend que l’eau baisse pour pouvoir repartir. « Heureusement, nous avons un peu d’argent pour acheter des jus et tenir jusque-là », raconte-t-il.

Les passagers de l’aéroport de Ndjili, pris entre les eaux, sont également confrontés à des difficultés. Certains, comme Joël, un voyageur à destination de Paris, sont contraints de chercher un moyen de contourner la rivière. « Je pense que ma seule solution, c’est de marcher à pied et de passer dans l’eau. On me dit qu’elle arrive à la taille, ça doit pouvoir se faire », confie-t-il à RFI. Cependant, les options sont limitées, et certains voyageurs se tournent vers des jeunes qui proposent leurs services pour transporter les valises ou les passagers à travers les eaux en échange d’une dizaine de dollars.

Les autorités congolaises, bien que préoccupées par l’ampleur des inondations, ont mis en place des mesures d’urgence. La vice-ministre de l’Intérieur, Eugénie Tshiela Kamba, s’est rendue sur place pour évaluer les dégâts. Elle a déclaré : « Je suis là parce que je dois être proche des gens. J’ai constaté que c’était une catastrophe naturelle, mais il faut mettre des mesures en place pour que cela ne se reproduise pas. »

Dans plusieurs quartiers de la capitale, la situation reste critique. L’alimentation en eau et en électricité demeure perturbée, et les autorités locales annoncent une intervention rapide pour rétablir les services essentiels. Néanmoins, les prévisions météorologiques annoncent un nouvel épisode pluvieux, menaçant de prolonger cette situation déjà éprouvante pour la population.

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RFI rappelle qu’une crue aussi soudaine et violente est sans précédent à Kinshasa, une ville souvent sujette à des inondations saisonnières, mais jamais à une telle ampleur. La gestion de ces phénomènes extrêmes et la mise en place de solutions durables pour améliorer l’infrastructure de drainage et la prévention des catastrophes naturelles deviennent ainsi des priorités pour les autorités de la RDC. Alors que la décrue tarde à arriver, les Kinois espèrent un retour rapide à la normale, mais les défis pour l’avenir restent considérables.

Afriksoir

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