Dans le but d’éviter une crise pré ou post-électorale en Côte d’Ivoire à quelques jours de l’élection présidentielle, une mission de diplomatie préventive a été engagée conjointement par la CEDEAO, l’UA et l’ONU à Abidjan. Cette délégation qui a foulé le sol d’Abidjan depuis le dimanche 4 octobre 2020 a aussitôt entamé ses consultations qui prennent fin ce mardi 6 octobre.
Conduite par Mme Shirley Ayorkor Botchwey, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale du Ghana et présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO et composée entre autres de SEM Mohamed Ibn Chambas, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, cette mission « se situe dans la droite ligne du Protocole de la CEDEAO relatif au Mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité et avec son Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance ».
Mission conjointe Cedeao-UA-ONU
Au Conseil constitutionnel, la délégation est arrivée vers midi. Les discussions se sont déroulées loin de la presse dans la salle de Conférence du Conseil Constitutionnel. Après, une trentaine de minutes à peine, les portes de la salle de conférence s’ouvrent. Dans une atmosphère quelque peu lourde, les deux parties, Conseil constitutionnel et mission conjointe, ont juste rétorqué aux journalistes qu’il n’y aurait aucune déclaration.
Déçus, les journalistes sont repartis sans le scoop qu’ils attendaient pour se retrouver au ministère de l’Intérieur et de la sécurité pour le même scénario. Là, les choses sont allées très vite. A peine 15 mn, Mme Shirley Ayorkor Botchwey et sa délégation sont ressorties, les visages très sérieux. Ni le ministre ni la chef de la délégation n’ont voulu livrer la moindre information issue cette rencontre. La même scène a été observée avec le Premier ministre, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko.