Le Gbagbo Nouveau est là !

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Le Gbagbo Nouveau est là !
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Depuis son retour de la Haye en passant par la Belgique, le nouveau Gbagbo est chez lui peinard depuis la date mémorable du 17 juin 2021. Ce week-end (16-17 octobre 2021) après deux mois de fermentation dans l’atelier et non dans la cave, le « millésime » post « FPI/Enveloppe » sera abondamment servi aux ivoiriens et africains en « gouter pour voir » !

Le 09 août 2021 en présence des cadres disponibles de son parti, Gbagbo au palais de la culture a décidé d’autorité qu’il fallait laisser à Affi l’enveloppe et passer à une autre étape. Celle de la création d’un nouvel instrument politique qui aura la responsabilité de porter un lacis de visions nouvelles et de valeurs nouvelles. A l’orée de ce congrès constitutif qui se tiendra dans la salle du palais des congrès du Sofitel-Hôtel Ivoire, comment pour moi qui n’a pas la chance d’être invité à ses prestigieuses assises, ne pas prendre ma part en off ?

je voudrais, un jour avant ce grand évènement mondial, articuler ma contribution/témoignage autour de deux petits points : la problématique de l’âge de l’animal politique qu’est Gbagbo et les volets souverainiste et du RDA. Relativement à ces deux points, l’actualité et les circonstances du moment nous l’imposent. Point besoin donc de les justifier. Ici ! Je vais, sans chercher à mieux faire que ses partisans, à démontrer que l’âge de naissance pour un homme politique qui a fait vœu de servir sa communauté, n’a aucune emprise sur son âge politique. Alors comment calcule-ton l’âge politique d’un homme politique de la dimension de Gbagbo ?

C’est simple, il suffit de calculer non pas le nombre, mais la qualité des actes qu’il a su poser depuis son retour. Le 17 juin ! Commençons par le commencement ! Vous vous souvenez que la date du 17 juin a été acquise de haute lutte par ses partisans ici en Abidjan. N’eut-été la ruse, une des grandes qualités des « Gbagbo » (GOR), cette date n’aurai jamais été possible, n’aurait jamais prospérée ! Ce seul élément pour qui sait reconnaitre les frétillements de la vitalité d’une chose, suffit à dénoter de la jeunesse de quelque chose. Au moment où son avion tournoyait dans le ciel de son pays pour trouver un angle d’atterrissage, malgré les bruits assourdissants de canons qui tonnaient dans les environs immédiats de l’aéroport comme pour lui réserver un accueil corseté, il a insisté pour poser le pied dans son pays.

C’était un jeudi après-midi ! Ensuite dans la foulée de façon publique et officielle, Gbagbo a opéré deux sortes de divorces. Il a cessé de fréquenter l’église de Simone et a instruit son avocat de son intention ferme de divorcer d’avec Simone. J’observe que c’est après avoir commis tous ces actes qu’il s’est rendu chez Grand Frère et Ami Bédié, en compagnie de sa galante et élégante « petite femme », Nady ! Je parie que s’il n’avait pas dit haut et fort ce que devenait sa relation entre lui et Simone, Mme Bédié aurait été fort gênée ! Dès lors qu’il s’est défait de ce fardeau il devenait fréquentable aux yeux de tout le monde. Ici on peut voir et apprécier la vivacité et la jeunesse de ces manières, car le président Gbagbo avait à cœur de mettre à l’aise ces partenaires.

Aussi ! Aujourd’hui il boucle la boucle avec un nouveau parti qu’ils ont bâti en l’espace de deux mois ! Dites-moi qui est cet homme auquel on reproche d’être hors d’âge et qui peut faire tout ça en si peu de temps selon une méthodologie et une chronologie infaillible ? D’ailleurs à part les rares paroles qu’il a dites pour clarifier et « couler dans le béton » les choses autour de lui, il n’a plus rien dit pour une raison. Essentiellement ! Gbagbo n’est plus homme à parler en son nom. Ggabo sait qu’avec ou sans instrument politique, sa parole à l’effet d’engager et d’impacter le plus largement possible. Un peu comme : « tout ce qu’il dira sera retenu contre son nouveau parti en construction » ! 

Dans ces conditions pouvait-il prendre le risque de parler au nom d’un parti dont il venait de se défaire par dépit ou par pure stratégie ? C’est donc pour cela et pour cela seul, que sa parole était devenue rare comme la chance ! Mais tout ça dans quelques jours on va voir que tout va changer du tout au tout ! On va retrouver un Gbagbo encore plus combatif et incisif qu’avant. Celui qui a dit ses milles vérités à Houphouët sur sa vision du développement du pays, au moment où celui-ci brillait de ses plus beaux feux, peut-il changer de ton et de verve devant son premier ministre de l’époque ? Gbagbo cet homme du peuple fait pour le peuple et pour le peuple ? Je ne le crois pas !

Quel que soit son âge et les effets que celui-ci peut avoir sur lui, Gbagbo n’est pas du genre à tergiverser, à lambiner, à pactiser avec ses convictions, ses croyances. C’est d’ailleurs ce qui fait Gbagbo. Son intransigeance légendaire ! Le fait de porter sa vision comme on porte une armure, comme on porte un bouclier peut-même une croix ! Devant l’histoire que va introduire dans le paysage politique national, Gbagbo nous doit une nouvelle version du Gbagbo ancien ! Pour nous il ne s’agira pas d’une réplique, mais d’un nouveau pli ! Rappelons simplement que le Gbagbo de 1990 à 2010, avait déjà atteint un certain apogée. Elogieux ! 

Pour nous le vrai âge d’un homme politique s’apprécie ou se mesure à son incapacité ou à sa capacité à manipuler de nouvelles idées. A concevoir !  A générer des idées en harmonie étroite avec le temps et les aspirations profondes des hommes. Quel que soit son âge, dès lors qu’un acteur politique arrive à prendre ses marques, à imprimer et à imposer autour de lui un attirail de nouvelles visions qui attirent et qui émerveillent, que lui reprocher ? Normalement en politique ce n’est pas l’âge individuel, celui d’un acteur que l’on doit observer. C’est plutôt l’âge collectif du groupement politique dont il faut suivre avec rigueur, le comportement social ! On apprécie l’âge collectif d’un parti politique par la qualité des idées qui se dégagent de leurs initiatives et la manière de les conduire.

Un démocrate bon teint ne peut pas utiliser l’argument de l’âge pour exclure un autre démocrate du jeu politique. Dans un même pays tous les citoyens démocrates ont au nom de leur constitution, les mêmes droits. La sclérose des nerfs n’estompe pas, n’entame pas viscéralement la vivacité de l’esprit. Autant pour un chanteur son grand âge n’érode pas la qualité de sa voix de rossignol, autant le grand âge d’un homme politique ne devrait pas l’éloigner de l’action politique ! Sa raison de vivre. Mesurons nos hommes politiques à l’aune de leurs œuvres politiques issues de l’expression collective, qu’à toutes autres considérations qui sont de nature à ostraciser, à nuire au tableau des libertés des autres.

Arrêtons de faire par nos comportements de tous puissants Ayatollahs, des grabataires politiques ! A présent attaquons le dernier chapitre, celui du souverainisme et du RDA ! D’abord un parti qui s’aligne sur le socialisme, c’est un parti qui aime son prochain et qui l’affirme haut et fort. Il ne se contente pas seulement de le clamer, il en donne la démonstration. Tous les jours. Un socialiste entouré de sa famille nucléaire, va à table avec ses voisins immédiats et garde la porte ouverte à tous ceux et celles qui passent par-là ! Il a le sens du large partage et il en connait les responsabilités. Les vrais !

La différence entre un socialiste et un capitaliste, c’est que pendant que l’un raisonnable partage, l’autre amasse en faisant montre de ses qualités d’égoïste averti ! Je considère que c’est une anomalie que ce soit seulement maintenant, que les acteurs du FPI des années 1990, intègrent pour la conception de son nouveau profil, les vertus de rassemblement démocratique africain ! Ces critères-là devaient figurer au cœur des principes fondateurs du FPI format ancien ! Que le nouvel instrument politique de demain aille les bras ouverts vers les autres peuples du continent, cela n’est que justice. Cela n’est que réparation ! C’est dans l’ordre normal des choses. On peut même reprocher aux camarades d’avoir omis volontairement ce volet. Hier !

Ce rattrapage au-delà de ces velléités de bonnes camaraderies, est un facteur et un catalyseur de régénérescence ! Le nouvel outil, le nouvel instrument à travers sa volonté de rassembler l’Afrique, de fédérer ses forces et ses intelligences, s’attribue une nouvelle dimension et confirme sa demande pour une unique identité africaine ! A ce stade de notre contribution, faisons remarquer que notre pays la Côte d’Ivoire, peut se targuer d’avoir deux partis, le PDCI-RDA et le nouvel instrument des GOR dont le vin de consécration est présentement sur la table, d’avoir deux partis pros-africains. Quant à la couleur souverainiste, en réalité l’ancien parti de Gbagbo en était le porte-étendard national ; le porte-flambeau historique étant le parti doyen !

Les GOR à travers ce rappel, confirment ce qu’ils ont toujours été. Ce qu’ils ont toujours fait. Ce pour quoi aussi ils ont toujours été combattus par les héritiers de nos anciens maitres avec parfois des complicités internes ! Et puis dites-moi, comment un bon socialiste peut espérer s’exprimer, s’il n’a pas la possibilité de puiser abondamment dans sa réserve de souverainisme ? Le souverainisme est au socialiste ce qu’est le grenier au cultivateur Sénoufo !

Que Gbagbo affiche et endosse comme une charge tutélaire son souverainisme aujourd’hui, quoi de plus pertinent pour la deuxième partie de sa chevauchée politique ! Bon Congrès à tous et que le tout Puissant protège Gbagbo et sa grande jeunesse d’esprit et d’actions ! Ce serait une grosse erreur de vouloir le sortir par un subterfuge ou un autre, du champ politique national qui est censé appartenir à tous !

KONE KOBALI

Libre auteur, créateur


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