Au Burkina Faso, le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a annoncé l’interpellation de 358 personnes suspectées d’activités d’espionnage et d’observations hostiles de nature terroriste sur l’ensemble du territoire national. Ces arrestations, réalisées entre le 4 septembre et le 4 octobre 2024, s’inscrivent dans le cadre des efforts continus du gouvernement pour contrer la menace croissante des groupes armés terroristes qui sévissent au Burkina Faso depuis plusieurs années.
La stratégie adoptée par les autorités repose sur une collaboration active avec les citoyens. En réponse aux multiples appels lancés par le gouvernement pour la dénonciation de comportements suspects, les centres d’appel ont reçu 726 signalements durant la même période. Ces contributions citoyennes ont été déterminantes pour les forces de défense et de sécurité (FDS) dans la conduite de leurs opérations, a précisé Mahamadou Sana.
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Sur les 358 individus interpellés, 63 ont été arrêtés dans la capitale, Ouagadougou. Ces chiffres témoignent de l’importance du rôle des citoyens dans la lutte contre le terrorisme. « Les contributions patriotiques des populations, conjuguées au professionnalisme des FDS, ont permis d’obtenir des résultats probants », a déclaré le ministre.
Un contexte de lutte acharnée contre le terrorisme
Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays du Sahel, fait face depuis plusieurs années à une montée des attaques terroristes. Des groupes armés, liés à Al-Qaïda et à l’État islamique, opèrent dans plusieurs régions du pays, rendant la situation sécuritaire particulièrement préoccupante. Cependant, le pays a su maintenir la résistance, en grande partie grâce au travail acharné des FDS et au soutien de la population.

La multiplication des arrestations est perçue comme une avancée majeure dans la lutte contre le terrorisme. Les autorités espèrent que ces opérations permettront de démanteler des réseaux clandestins et de renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire. « Nous avons une responsabilité envers nos citoyens de les protéger et de sécuriser notre nation. Chaque arrestation nous rapproche un peu plus de cet objectif », a ajouté Mahamadou Sana.
Le rôle de l’Alliance des États du Sahel (AES)
Ces résultats interviennent dans un contexte de coopération régionale accrue au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), une initiative militaire regroupant plusieurs pays du Sahel, dont le Burkina Faso, pour faire face à la menace terroriste. Cette alliance se veut un cadre de solidarité régionale pour mutualiser les ressources et les informations dans la lutte contre le terrorisme.
Le Burkina Faso, sous un régime militaire depuis 2022, a pu renforcer ses capacités de défense et engager des opérations d’envergure dans les zones les plus touchées. Le gouvernement burkinabè, appuyé par ses partenaires régionaux, poursuit son engagement ferme pour sécuriser le pays et protéger ses populations, malgré un environnement marqué par l’instabilité.
Vers une meilleure sécurisation du territoire
L’annonce des 358 interpellations par les forces de police et de gendarmerie intervient à un moment où le besoin de sécurité est au centre des préoccupations des Burkinabè. En dépit des difficultés, le ministre Sana a souligné la détermination du gouvernement à poursuivre ces efforts.
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« La lutte contre le terrorisme n’est pas une bataille que nous pouvons mener seuls. C’est une responsabilité collective, et c’est pourquoi la contribution de chaque citoyen compte. Ensemble, nous bâtirons un Burkina Faso plus sûr », a-t-il conclu. Avec cette collaboration accrue entre la population et les forces de sécurité, le Burkina Faso entend maintenir la pression sur les groupes terroristes et prévenir toute tentative de déstabilisation.
Prince Beganssou